Acte de propriété d'un lot de terrain, plan d'architecture, apport personnel conséquent… sont les conditions sine qua non pour l'obtention du permis de construire et de l'aide accordée dans ce cadre. Les pouvoirs publics semblent décidés à mettre les bouchées doubles dans la lutte contre l'habitat précaire en milieu rural. En effet, ce sont les communes rurales défavorisées qui sont les plus loties en matière de l'aide à l'autoconstruction, car, bien souvent, ces municipalités trouvent toutes les peines du monde à réaliser des logements sociaux locatifs en raison de la rareté d'assiettes foncières susceptibles de les accueillir. Par ricochet, ce sont donc les localités “urbaines” qui sont favorisées dans le LSL. Ainsi, dans le programme quinquennal, pas moins de 360 aides ont été allouées rien que pour la commune de Maâtkas. Un quota relativement conséquent eu égard à la faiblesse des précédents. D'ailleurs, les autorités locales n'ont, cette fois-ci, pas trop peiné pour les attribuer. La commission chargée de cette délicate mission a rendu publique la liste des bénéficiaires après avoir effectué des enquêtes sur le terrain qui ont touché l'ensemble des villages de la commune. La commission de recours est chargée, quant à elle, de l'étude de quelques requêtes enregistrées. Dans le chapitre des conditions d'éligibilité pour avoir accès à cette assistance financière étatique, celles-ci sont quasiment connues aujourd'hui de toute l'opinion. Des conditions pour le moins “draconiennes” mais judicieuses et opportunes. En effet, en plus de l'acte de propriété ou du certificat de possession dont doit jouir le postulant, celui-ci devra également établir un plan en bonne et due forme et un devis estimatif auprès du même architecte agréé, en sus d'une étude en béton qui doit être effectuée par un ingénieur agréé en génie civil. Voilà, en somme, le dossier impératif pour l'obtention de ce fameux permis de construire. S'agissant de l'apport personnel du bénéficiaire, celui-ci doit être de la dimension du devis, moins l'assistance de la CNL (50 millions de centimes). Autrement dit, celui qui ne pourrait justifier de cet apport doit solliciter impérativement un prêt bancaire ; sinon, ce sera la désillusion. En somme, ce programme est destiné aux ménages qui désirent réellement construire et pas forcément aux nécessiteux qui n'ont pas la possibilité de réaliser ce montage financier mixte. Ceux-ci peuvent se rabattre sur le logement social. Merzouk Ouziane