Chaque jour, l'occupation israélienne grignote de nouvelles parcelles en territoire palestinien dans une totale impunité, grâce à une protection américaine que peu de pays osent ouvertement dénoncer. Au moins 35 Palestiniens ont été blessés et 8 autres interpellés lors d'une nouvelle vague de répression en Cisjordanie occupée, ont rapporté les médias locaux, alors que trois femmes ont été sérieusement touchées par les tirs israéliens lors d'une manifestation à la frontière dans la bande de Gaza, mardi soir. Un journaliste figure parmi les blessés qui s'étaient rassemblés à Khan Al-Ahmar (est d'El-Qods occupée), lors d'une manifestation des habitants de ce village que les bulldozers de l'occupant sioniste s'apprêtaient à démolir, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. "Les forces armées israéliennes ont agressé sauvagement les activistes et les habitants qui ont formé une chaîne humaine par leurs corps en vue d'empêcher les bulldozers de l'occupation de démolir les habitations et les installations à Khan Al-Ahmar et d'exiler ses habitants, blessant des Palestiniens dont le journaliste Mohammad Hamdan", a indiqué le correspondant de Wafa, ajoutant que les soldats israéliens "ont arrêté huit autres activistes pendant leur lutte contre ces forces et les ont conduits vers une destination inconnue". Tel-Aviv vise par cette opération à récupérer de nouveaux terrains pour l'expansion des colonies israéliennes, qui sont à l'origine de l'arrêt depuis dix ans du processus de discussion de paix israélo-palestinien, sans oublier les guerres d'agression contre la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2007. Durant la même journée d'hier, "les forces israéliennes d'occupation ont ravagé une terre palestinienne près du camp militaire israélien construit sur les terres des Palestiniens", a déclaré le coordinateur des comités nationaux et populaires de la résistance contre le mur et la colonisation, Rateb Jbour, cité par Wafa. Dans le village "Iskaka" à l'est de Salfit, les agriculteurs palestiniens ont été empêchés d'arriver à leurs terres agricoles isolées derrière du mur de l'apartheid près de la colonie "Ariel", bien qu'ils aient des permis nécessaires, selon le chef du conseil d'Iskaka, Abdul Qader Abu Hakma, a ajouté encore Wafa. Ces nouvelles agressions israéliennes interviennent dans un contexte d'asphyxie financière de la Palestine et de l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) qui enregistre cette année un déficit de plus de 200 millions de dollars, en raison de la politique américaine de Donald Trump qui a décidé de réduire de 300 millions de dollars sa contribution. Pierre Krahenbuhl, directeur de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a déclaré que le déficit de financement actuel de son agence était "le plus grave de son histoire". Lyès Menacer