Le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, a signé les arrêtés confiant aux chefs de daïra la gestion des APC d'Aït Mahmoud (Beni Douala) et d'Aïn Zaouïa (Draâ El-Mizan), bloquées au lendemain des résultats des élections locales du 23 novembre 2017 à cause des oppositions au sein des deux assemblées populaires communales. Désormais, depuis jeudi dernier, elles ont été placées sous la tutelle administrative des chefs de daïra. Ainsi, les budgets non encore approuvés ou encore les opérations inscrites dans le cadre des PCD pourront être lancés par ces commis de l'Etat qui ont tous les pouvoirs jusqu'au jour où le fonctionnement reprendra son cours normal, soit après entente entre les différentes parties en conflit ou après organisation des élections dans ces deux circonscriptions administratives. Aussi, pour soulager les habitants de ces deux communes, le premier responsable de la wilaya a appliqué dans ce cas de figure (blocage) les articles 100, 101 et 102 du code communal. À rappeler que juste après la proclamation des résultats, le FLN d'Aïn Zaouïa avait remporté une majorité relative (4 sièges) et le FFS (3 sièges), une alliance a été signée entre les élus du RCD au nombre de 3, ceux des indépendants (3 élus) et le PT (2 élus) dans le but de ne pas travailler avec P/APC FLN si des concessions ne leur étaient pas faites. En dépit des tentatives aussi bien par les représentants du wali dont le chef de daïra et les comités de village, la situation n'a pas été débloquée. C'est le même cas à Aït Mahmoud où le RCD avec ses 5 sièges a accaparé la présidence de l'APC sans pour autant convaincre les élus du FFS (3 sièges), Taj (3 sièges) et MEN (1 siège) de constituer un exécutif majoritaire et d'installer les commissions pour prendre en charge le développement de cette commune rurale. En définitive, c'est le soulagement parmi les populations de ces deux communes prises en otage par les élus durant dix mois, parce que tout a été bloqué durant cette période. O. Ghilès