Dans un communiqué sanctionnant la réunion de l'instance de coordination de Mouwatana, tenue le 22 septembre dernier, les animateurs du mouvement considèrent que les manifestations menées sur le terrain ne sont qu'une forme de résistance contre le pouvoir. "Le mouvement de protestation du Sud, en particulier à Ouargla, la protestation des retraités de l'armée ou les actions de Mouwatana sur le terrain ont en commun la résistance face au pouvoir", a estimé, en effet, Mouwatana, soulignant que la réaction des autorités à ces manifestations publiques est "une répression des libertés" et "un refus aux Algériens d'exiger leur dignité". Tout en réaffirmant sa condamnation "sans réserve", du recours "à la répression et à l'interdiction des manifestations", Mouwatana affirme "son soutien aux revendications" des citoyens du Sud et des retraités de l'armée. L'instance de coordination de Mouwatana souligne, concernant ses propres activités, qu'elle note avec "satisfaction" l'intérêt croissant pour le mouvement de nombreux citoyens, ainsi que plusieurs associations et personnalités politiques, tant en Algérie que dans la communauté à l'étranger. Le communiqué considère que "les nombreux contacts établis avec plusieurs mouvements revendicatifs révèlent une convergence progressive vers l'unification de l'objectif stratégique : le changement politique", estimant qu'en effet, "les contestations sectorielles, malgré les sacrifices, n'aboutissent que très rarement". Mouwatana a, par ailleurs, noté qu'il "est devenu notoire que la crise politique est la source de tous les blocages" et que "c'est en résolvant celle-ci que les Algériens pourront trouver une issue à leurs revendications", appelant à l'occasion "à la solidarité avec tous les mouvements", qui "est aujourd'hui cruciale pour accélérer le départ du régime actuel". Sur un autre volet, l'instance de coordination de Mouwatana s'est penchée, lors de sa rencontre, sur l'évaluation des préparatifs de la conférence nationale qui devrait se tenir le 13 octobre 2018. M. Mouloudj