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L'esthétique du noir et blanc
Entre ombre et lumière de Abderrahmane Aidoud à la bibliothèque nationale
Publié dans Liberté le 06 - 06 - 2005

“Il y a chez Abderrahmane Aïdoud une sorte de réversibilité qui renvoie à l'idée de la pellicule qu'on impressionne sur les deux côtés, mais on la comprend que si on la met à l'envers. Une fausse réversibilité, en fait ! Trompeuse ou plutôt en trompe l'œil, tel un décor de théâtre grec revu et corrigé par un monteur d'ombres chinoises ou un marionnettiste de karagouse turc…” Rachid Boudjedra, Alger, octobre 2001.
Il est certainement difficile de dire laquelle des œuvres de Boudjedra ou de Aïdoud colle le mieux à l'autre, mais une chose est certaine, l'auteur de La répudiation traduit, merveilleusement, les images de Aidoud. Visiter la dernière exposition du graveur, qui se tient actuellement à la Bibliothèque nationale du Hamma, tient à la fois du voyage anthropologique et du questionnement métaphysique, car Aïdoud ne se contente pas de décrire ou reproduire son monde.
À travers Ombres et Lumières, une exposition regroupant plus d'une cinquantaine de gravures, Abderrahmane Aïdoud explore différents mondes sans cohérence particulière des thèmes abordés. Ces derniers sont évoqués au gré de l'état d'âme de l'artiste, Fusion interdite, Empreinte maternelle, Triptyque, Hammorabi… Aïdoud dévoile une sensibilité puisée dans la douleur de la création.
Les thèmes répondent aux préoccupations esthétiques de l'artiste et se veulent une ouverture sur le quotidien et sur le monde entier. Entre le rêve et la réalité, l'abstrait et le matériel, les formes épousent les signes pour n'en faire qu'un monde noir et blanc. Un mélange culturel et artistique qui trouve son essence dans une diversité culturelle et historique.
Réalisées en aqua-forte et aqua-teinte, et dont certaines sont réalisées à la technique pointes sèches, les gravures sont semblables à un éclat de lumière qui pénètre l'obscurité, un assemblage de figures géométriques, de dessins et de signes comme au temps de l'art primaire. “Toute analyse interne ou externe de la peinture moderne est liée directement ou indirectement à un grand répertoire historico-critique”, écrit Aïdoud. Entre le réel et l'illusoire, les images se lisent dans différents sens, sans que l'auteur n'impose sa vision si ce n'est celle sa propre vision esthétique de la gravure et de l'art en général.
“Sur le plan esthétique, la richesse graphique de la gravure vient de sa richesse technique”, a confié le plasticien qui, de temps à autre, utilise des surimpressions afin d'obtenir des effets de volumes et donner plus de perspective à l'œuvre.
“L'originalité du travail de ce jour, c'est paradoxalement une réinscription dans la pure tradition de la gravure qui fut jadis anthropologique (représentations humaines, ce qui lui a valu de ne pas être adoptée par les artistes musulmans des âges moyens et jusqu'à fort récemment”, précise Mohamed Lakhdar Maougal dans le catalogue. Et si les gravures de Aïdoud ont ce mérite d'un retour au passé, elles sont loin d'être didactiques, comme elles le furent au début.
Né à Khenchla le 19 novembre 1950, Abderrahmane Aïdoud est diplômé de l'Ecole nationale des Beaux-Arts d'Alger et de l'Académie des Beaux-Arts de Rome, artiste peintre et graveur, professeur de peinture et de gravure à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts d'Alger. Il compte à son actif de nombreuses expositions individuelles et collectives en Algérie et à l'étranger. En 1983, il a obtenu des médailles d'argent et de bronze respectivement à l'exposition de gravure de Naples et à celle de Milan.
W. L.


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