Le syndicat rappelle dans sa déclaration rendue publique que la question de la révision du statut particulier demeure la pierre angulaire des revendications. Les travailleurs du secteur de la formation professionnelle ont entamé hier une grève de trois jours pour réclamer la prise en charge de leurs revendications exprimées depuis plusieurs mois, mais au sujet desquelles l'administration de tutelle continue de faire l'impasse. "Nous constatons, encore une fois, avec amertume que les revendications des travailleurs restent toujours sans réponse", dénonce le SETFP (Syndicat d'entreprise des travailleurs de la formation professionnelle), initiateur de cette grève. Dans sa déclaration rendue publique à l'occasion, le syndicat rappelle que la question de la révision du statut particulier des corps techniques ainsi que celui des corps communs, la titularisation des contractuels et le recrutement des CPE demeurent la pierre angulaire des revendications des travailleurs du secteur. "Le contenu des dernières négociations du 15 octobre n'est que de la poudre aux yeux et sont loin de répondre aux revendications des travailleurs qui attendent des avancées concrètes et non des promesses creuses", dénonce le syndicat, tout en réaffirmant que le décalage en termes de classement catégoriel par rapport aux autres secteurs de la fonction publique est "en violation flagrante de l'ordonnance 06/03 portant statut général de la fonction publique". "Nous ne comprenons pas comment on peut traiter avec autant de mépris le personnel d'un secteur aussi stratégique pour la relance économique nationale", s'interroge le syndicat qui qualifie l'argument financier invoqué par l'administration de "fallacieux" tant, soutient-il, "l'incidence financière sur un éventuel glissement catégoriel est minime et loin de causer un quelconque déséquilibre du budget de l'Etat". Dans sa déclaration, le SETFP dénonce également les recommandations de l'inspection générale qui sanctionnent les syndicalistes des deux CFPA de Timizart et de Boukhalfa, ayant dénoncé le marasme au lieu de sanctionner les personnes qui en sont responsables. "Nous dénonçons avec vigueur le parti pris flagrant de l'administration dans la gestion des conflits dans les établissements cités et réclamons la levée immédiate des sanctions à l'encontre des représentants des travailleurs", lit-on dans la déclaration du syndicat qui interpelle, au passage, la fédération de la formation professionnelle sur ses attitudes qui ne consistent, accuse-t-il, "qu'à berner les travailleurs du secteur". Samir LESLOUS