Les travailleurs du secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou, via leur syndicat Ugta, réclament l'ouverture d'un dialogue effectif et concret avec la tutelle. Les actions de protestation se suivent et se ressemblent dans la wilaya de Tizi Ouzou où il ne se passe désormais pas une semaine, sans qu'une grève ou un sit-in ne soit enregistré. Cette fois-ci, c'est au tour des travailleurs du secteur de la formation professionnelle de la wilaya d'entrer en grève illimitée. L'absence de réponse favorable quant à la prise en charge des doléances des travailleurs a poussé le syndicat de ce secteur à passer à l'action cette semaine. Il y a deux semaines, la sonnette d'alarme avait été tirée par le même syndicat qui avait déposé un préavis de grève conformément à la réglementation en vigueur. Après l'écoulement de la période réglementaire précédant toute action de grève, le secteur a fini par être paralysé. La première et principale revendication exprimée par les travailleurs grévistes est la révision de leur statut. «Notre statut nécessite une amélioration», ont affirmé les représentants du secteur dans la région qui interpelle ainsi leur ministre afin de prendre en charge cette revendication. Selon les concernés toujours, le statut en question ne prend pas en charge de manière efficace la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur. «La révision de ce statut s'impose comme pierre angulaire de toutes nos revendications», précise le syndicat du secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans une déclaration rendue publique par ce syndicat, en marge de cette grève, il est précisé: «Le décalage en termes de classement catégoriel par rapport aux autres secteurs de la fonction publique est en violation flagrante de l'ordonnance 03-06 portant statut général.» «Nous réclamons en premier lieu un dialogue effectif et concret», est-il ajouté. Autre revendication mise en avant à l'occasion de ce débrayage: les pressions que subiraient des membres des sections syndicales-Ugta. «Il faut que les directeurs du secteur soient instruits pour le respect sans conditions des représentants de l'Ugta à travers les établissements et l'arrêt immédiat de toutes formes de harcèlement, de chantage et de pression exercés sur les syndicalistes ainsi que les mutations d'office et abusives». Dans le même sillage, le syndicat déplore les sanctions infligées contre des syndicalistes-Ugta, notamment ceux des Cfpa des frères Hannachi et Khaled Khodja. «Ces sanctions sont infligées aux syndicalistes sont injustes», indique-t-on. «Nous demandons la levée immédiate de ces mesures tout en espérant une réponse favorable du ministère de tutelle pour mettre un terme à ce conflit qui risque de perturber ce secteur névralgique», conclut le même syndicat. Par ailleurs, notons que la grève nationale à laquelle a appelé le Snapap a été timidement suivie dans la wilaya de Tizi Ouzou où la majorité des travailleurs des communes a continué à travailler normalement. L'appel en question, pour rappel, consiste en une grève cyclique de trois jours renouvelable chaque semaine initiée par le conseil national du Syndicat Snapap. Toujours au volet des débrayages, il faut noter qu'une grande partie des lycées de la wilaya de Tizi Ouzou était paralysée, hier, suite à une «grève-surprise», observée par les lycéens. Le débrayage a aussi touché les lycées du chef-lieu de wilaya. Les raisons ainsi que les initiateurs de cette grève restent inconnus.