Lors d'une rencontre avec la presse à l'issue de sa visite, la ministre a affirmé croire en les vertus du dialogue. La question de la grève de l'intersyndicale de l'éducation nationale a plané, hier, sur la visite de Benghabrit à Oran. La veille, déjà, les délégués locaux des cinq syndicats (Snapeste, Cla, Unpef, Satef et Snte), qui ont appelé à un arrêt de travail d'une journée, ont rejeté l'invitation de l'académie pour participer à une rencontre avec la ministre de l'Education nationale. Les syndicalistes considérant cette rencontre comme "inutile", ne pouvant rien apporter de nouveau ni de concret à leurs revendications. Lors d'une rencontre avec la presse à l'issue de sa visite de travail, la ministre a de nouveau indiqué que "les portes du dialogue sont toujours ouvertes", affirmant qu'elle croit en le dialogue "et non dans les menaces même si nos points de vue sont différents". À ce propos, la ministre s'est prononcée en faveur du dialogue pour prendre en charge différents projets pédagogiques dans le secteur. Quant aux revendications sociopédagogiques soulevées par l'intersyndicale, elle a défendu le changement des programmes, indispensable, selon elle, tous les trois à cinq ans. Elle a signalé que son département a tenu, hier, une rencontre avec des syndicats qui "recevront des projets de procès-verbaux auxquels ils répondront par leurs propositions". Revenant sur la question de l'autorité des conseils de classe, elle a réaffirmé qu'ils sont souverains, mais que le recours est un droit pour les élèves redoublants ou expulsés. Elle a souligné qu'un lycéen exclu mérite d'avoir une autre chance lorsque sa moyenne ne pose pas problème. Répondant à une question sur le manque de chauffage dans les établissements scolaires, particulièrement les écoles primaires, elle a expliqué que le problème ne réside pas dans la disponibilité des équipements, mais dans la maintenance qui pourrait être assurée par les diplômés de la formation professionnelle, ajoute-t-elle. Par ailleurs, Mme Benghabrit a mis en exergue la détermination de son département à mettre en œuvre un plan d'action portant insertion scolaire des enfants autistes. Un plan en préparation dans le cadre d'une initiative intersectorielle, a annoncé la ministre, en partenariat avec les secteurs de la santé et de la solidarité nationale. Elle s'est dit satisfaite de la tenue d'une journée d'étude dédiée à la prise en charge des enfants autistes, organisée au lycée Abdelkader-Belakermi situé à El-Barki, avec pour premier objectif d'aller vers un consensus sur les aspects pédagogiques, préparer l'enseignant à la prise en charge de l'élève autiste. Elle tend également aussi à identifier le contenu pédagogique destiné aux enfants dans le cadre de leur transition vers des classes ordinaires. La ministre a, en outre, procédé à l'inauguration de plusieurs établissements. Saïd OUSSAD