La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme a rendu public, vendredi dernier, un communiqué pour demander où était passé le détenu Merzoug Touati. Les défenseurs des droits humains affirment en effet que sa "mère, qui lui avait rendu la dernière visite le 18 janvier 2019 à la même prison, n'a plus d'information sur le lieu de détention de son fils". Pis encore, la Ligue soutient que "ni le parquet de Béjaïa ni ses avocats n'ont pu lui donner le lieu de transfert de son fils". D'où les inquiétudes et de sa famille et des militants des droits de l'Homme, qui suivent de très près ce dossier. Il faut rappeler que Merzoug Touati vient de boucler deux années de prison. Il a été interpellé en 2017 à Béjaïa. Il a été ensuite condamné à sept ans de prison ferme et transféré à la prison de Blida, avant que la Cour suprême ne renvoie l'affaire, à la grande satisfaction de sa famille et de la société civile qui y a vu une évolution positive du dossier, lequel dossier allait être rejugé à la cour de Skikda. Seulement, déplore la Ligue et les citoyens mobilisés pour sa libération, ni les membres de sa famille ni les défenseurs ne sont en mesure de dire où se trouve le détenu. Pour la Laddh, "certaines sources, (non vérifiées), avancent l'information de son transfert à Skikda pour son jugement. Ce qui n'a pas été confirmé par le parquet de Béjaïa". Les militants des droits de l'Homme ont indiqué dans le même communiqué qu'au parquet de Béjaïa où avait été reçue, mercredi dernier, la mère du détenu, aucune indication n'a été donnée sur le lieu de détention de Merzoug Touati et encore moins sur la date du procès en cassation, prévu à la cour de Skikda. C'est ainsi que la Laddh a décidé d'interpeller encore une fois le parquet sur son obligation d'informer la famille du blogueur sur le "lieu de son transfert et lui garantir ses droits de visite et de contact avec sa famille et ses avocats". Tout en renouvelant sa solidarité avec la famille du blogueur, la Laddh se dit mobilisée pour assurer la défense par le renforcement du collectif des avocats déjà constitué et l'observation de son procès à la cour de Skikda pour le respect des normes d'un procès équitable. La Laddh, qui a suivi le dossier depuis le début, a interpellé aussi le pouvoir judiciaire afin d'informer sur la date du procès tout en lui garantissant "un procès public et équitable afin de permettre sa libération". M. Ouyougoute