Le procès en appel des trois Ahmadites, un couple de la commune d'Ouzellaguen et un citoyen de Tichy, s'ouvre demain, dimanche, à la cour d'appel de Béjaïa. Les trois prévenus ont été condamnés en première instance par le tribunal d'Akbou à une peine de trois mois de prison avec sursis et à 20 000 DA d'amende. Une condamnation prononcée par contumace par le juge près le tribunal d'Akbou. Les mis en cause n'ont pas comparu lors du procès en deuxième appel des 27 Ahmadites et introduit par le procureur près la cour de Béjaïa. Les accusés sont poursuivis sous les chefs d'inculpation d'"offense à l'islam", "constitution d'association illégale" et "collecte illégale d'argent". Pour rappel, les 27 Ahmadites ont été interpellés, le 10 mars 2017, dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa et déférés devant le juge près le tribunal d'Akbou. Dans son communiqué, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) dénonce "cette campagne d'inquisition et de persécution contre cette communauté et plaide pour l'abandon de l'ensemble des poursuites, car en contradiction avec les libertés de culte et de conscience consacrées par la Constitution et le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifiés par l'Algérie". La Laddh réitère"son plaidoyer" et se déclare "mobilisée afin d'assurer la défense par ses avocats et d'observer le procès par le biais de l'Observatoire algérien des procès (OAP) pour un procès équitable". L. OUBIRA