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Mobilisation massive des étudiants d'Alger
Plusieurs rassemblements et marches ont été organisés hier
Publié dans Liberté le 27 - 02 - 2019

à l'appel diffusé sur les réseaux sociaux, les étudiants ont été nombreux à battre le pavé pour réclamer le retrait de la candidature du Président candidat.
Ne voulant pas rester en marge de l'histoire qui est en train de s'écrire, les étudiants des universités d'Alger ont joint hier leur voix à celle du peuple qui poursuit, depuis le 22 février, son mouvement de rejet du 5e mandat pour le président sortant Abdelaziz Bouteflika.
À l'appel diffusé sur les réseaux sociaux, des rassemblements ont été organisés dès 10h dans les campus de la capitale (Fac centrale, Faculté de médecine d'Alger, Université de Bab Ezzouar, Instituts d'El-Harrach, Ecole de journalisme, Université de Bouzaréah…). Mieux, certains universitaires ont transformé leurs sit-in en marches, et d'autres, à Bouzaréah et à la Faculté de médecine d'Alger, ont tenté de sortir dans la rue, mais sans succès. Fait important, les mêmes slogans scandés par les manifestants du 22 février, comme "Bouteflika le Marocain, pas de 5e mandat", ont été repris à leur compte par des étudiantes et des étudiants plus que jamais en phase avec la rue. À l'université d'Alger1 Benyoucef-Benkhedda, les étudiants, impatients, peut-être, de crier leur indignation, ont entamé leur rassemblement avant 10h. Agitant des drapeaux algériens, des dizaines d'étudiants filles et garçons crient à tue-tête toute une litanie de mots d'ordre comme ("Silmia silmia", "Algérie libre et démocratique", "Voleurs, vous avez bouffé le pays !", "Bouteflika le Marocain, pas de 5e mandat !", "Dégage !", "Nous sommes une République, pas une monarchie !", "Le peuple ne veut ni Bouteflika ni Saïd", etc.), tout en entonnant des chants patriotiques comme le fameux "Ya biladi ya biladi" (ma patrie, ma patrie) entrecoupés de youyous stridents. Les policiers, barrant le portail de l'université, veillent au grain et empêchent des étudiants d'autres universités et instituts d'y accéder. À 10h30, les rangs des étudiants ont quelque peu grossi et d'autres policiers, munis de gourdins et de boucliers, ont renforcé le premier rideau policier. "Chorta wa chaâb, khawa khawa !" (policiers et peuple, des frères), crient les étudiants. C'est vers 11h qu'un groupe a essayé d'investir l'avenue Pasteur donnant sur le tunnel des Facultés. Ils seront vite maîtrisés par les forces de l'ordre. Puis, d'autres étudiants, pas très nombreux, ont fait une petite marche dans la rue Sergent-Addoune-Mohamed, pas très loin de la Fac centrale, près de la bouche du métro. D'autres étudiants ont tenté une autre marche juste en face de la Fac. Ils ont été dispersés par les policiers qui les ont empêchés d'organiser une autre marche du côté de la rue Hamani, (ex-Charras). Ils seront bloqués à ce niveau-là et ainsi ne parviendront pas à la rue Hassiba-Ben Bouali. Ce jeu du chat et de la souris entre policiers et manifestants durera jusqu'à 17h. Comme lors de la grande manifestation du vendredi 22 février, les policiers n'ont pas recouru à la manière forte, préférant gérer les manifestations, pacifiques de surcroît.
À l'université de Bab Ezzouar, plusieurs centaines d'étudiantes et d'étudiants, 2 000 au moins, ont marché pour exprimer leur opposition à un cinquième mandat pour le président Bouteflika. Ils sont venus des différents instituts et écoles de la région de l'est d'Alger, notamment de l'Ecole polytechnique d'urbanisme et d'architecture (Epau), de l'Ecole nationale polytechnique (Polytech) d'El-Harrach, de l'Ecole nationale supérieure vétérinaire (Ensv), de l'Institut supérieur d'informatique (ISI) et, bien évidemment, de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene, (Usthb) de Bab Ezzouar, d'où s'est ébranlée la marche, vers 10h30. Les agents de sécurité ont tenté de contenir la foule dans l'enceinte universitaire. En vain. À l'extérieur, le dispositif de sécurité déployé à l'occasion n'a pas pu faire mieux. C'est ainsi que les manifestants ont, sans coup férir, pu entamer leur marche pacifique. Les éléments de la police, il faut le dire, n'ont, à aucun moment, usé de la force. Ce qui a permis aux étudiants — brandissant pancartes et drapeaux — de sillonner le boulevard menant de l'université vers le siège de l'état-major de la police, avant de faire demi-tour pour rejoindre le grand rond-point, de l'autre côté de l'université. Après une halte de près d'une heure qui a contraint le tramway de s'arrêter, la marche, scrutée du ciel par un hélicoptère de la police, a repris vers le quartier El-Djorf.
Les slogans sont les mêmes que ceux scandés par le reste des manifestants contre le 5e mandat et l'hégémonie du clan présidentiel aux quatre coins du pays, notamment les plus en vogue comme "Bouteflika le Marocain, pas de 5e mandat !", "L'Algérie est libre et indépendante", "Non au 5e mandat", "L'Algérie est une République et non un royaume !", "Nous ne voulons ni Bouteflika ni Saïd", "Voleurs ! vous avez pillé le pays !", ou encore le célèbre slogan "Pouvoir assassin !", etc. "Depuis que j'existe, je n'ai connu comme seul Président que Bouteflika. Il est temps qu'il parte !", s'exclame, désabusé, Z. K., étudiant en 2e année de l'Epau. H .O., étudiant en 5e année de la même école, assez politisé, évoque, lui, le fameux discours de l'ex-président américain, Barack Obama, exhortant, au lendemain de son premier mandat, les pouvoirs africains à se démocratiser. "Ce discours m'avait fait pleurer à l'époque", se rappelle-t-il, avec amertume. Cette marche applaudie par les riverains a duré jusque vers 14h avant de prendre fin comme elle a commencé : dans le calme. À l'université de Bouzaréah, ils étaient plusieurs dizaines d'étudiants à tenir un sit-in de dénonciation du 5e mandat pour Bouteflika et du système politique. Après un bref rassemblement au milieu du campus, ces jeunes étudiants ont improvisé une marche qui devait les mener vers Chevalley. Mais c'était sans compter sur l'impressionnant dispositif de sécurité déployé autour de l'université afin de les empêcher de quitter l'enceinte universitaire. Certains policiers, dont des civils, ont même violé les franchises universitaires sur "dérogation" spéciale, assurait leur chef. "Pouvoir assassin !", "Le peuple ne veut ni Bouteflika ni Saïd", "Bouteflika, il n'y aura pas de 5e mandat !", "L'Algérie n'est pas un royaume !", scandaient les étudiants, mais sans pouvoir marcher en dehors de l'université pour, disaient-ils, rejoindre les autres étudiants qui organisaient des actions simultanées dans d'autres campus, notamment la Faculté de médecine de Ben Aknoun, la Fac centrale et l'USTHB. Après près de deux heures de manifestations, les étudiants ont décidé de reprendre les cours, tout en se donnant rendez-vous pour d'autres actions, dans les jours à venir.
F. A./A. C./M. M.


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