La ville de Béjaïa était, hier, au rendez-vous de l'histoire en répondant à l'appel à des marches citoyennes et pacifiques contre le 5e mandat pour Bouteflika et pour le départ du système. Des milliers de citoyens se sont mobilisés, encore une fois, pour dire : "Non au mandat de trop !" Il était 11h, lorsque les premiers manifestants convergeaient vers la maison de la culture Taos-Amrouche, point de départ de la marche. Quelques minutes plus tard, la foule, divisée en plusieurs carrés, se met en branle sous les cris de "Pouvoir assassin", "Système FLN dégage !", "Pas de 5e mandat", "Mazalagh d-Imazighen"... À cette marche, on a remarqué la présence de nombreuses femmes et de nombreux enfants munis de l'emblème national et de banderoles portant des slogans hostiles au pouvoir en place. Il y avait aussi un bon nombre de militants de divers horizons politiques, notamment du RCD, du FFS, du PT, du MDS, de Jil Jadid... La mobilisation était plus importante que celle du vendredi 22 février.La longue procession a eu à sillonner le boulevard de la Révolution tout en scandant les mêmes slogans mis en avant par les manifestants de différentes régions du pays. Après avoir atteint le carrefour de Naceria, les marcheurs emprunteront la rue de la Liberté avant de gagner le point de chute de la manifestation, la placette de la liberté d'expression Saïd-Mekbel. Vers 15h, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Plusieurs actions de rue sont prévues aujourd'hui, dans plusieurs villes de la wilaya, notamment à Akbou, à Amizour, à Tichy, à Aokas... La corporation des avocats ne sera pas en reste, puisque le barreau de Béjaïa vient d'emboîter le pas à ses confrères de Tizi Ouzou, en appelant à une marche pacifique, aujourd'hui, à 10h, dans les rues de la capitale des Hammadites. L. OUBIRA