La capitalisation boursière globale de la Bourse d'Alger s'est appréciée à la fin de 2018 de 8,25% passant de 40,587 milliards de dinars à 43,935 milliards de dinars relève la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), qui vient de publier son rapport annuel. "Cette amélioration de la capitalisation a eu pour origine le rétablissement progressif du marché principal, qui a gagné près de 3 milliards de dinars en passant de 40,587 milliards de dinars à la fin de 2017 à 43,587 milliards de dinars, et à l'admission de la société AOM Invest au compartiment des PME, qui y a contribué à raison de 347,790 millions de dinars", explique la Cosob. Toutefois, le gain enregistré en 2018 n'a pas pu effacer la totalité des pertes de capitalisation enregistrées entre 2016 et 2017, estimées à 5,120 milliards de dinars. Le compartiment actions du marché principal de la Bourse d'Alger n'a pas connu de nouvelles introductions l'année passée. Les titres qui y sont cotés sont au nombre de cinq. Il s'agit de l'EGH El-Aurassi, de Saidal, d'Alliance Assurances, de NCA Rouiba et de Biopharm. Les échanges sur le compartiment actions a connu sa troisième baisse consécutive après le pic enregistré en 2015. "Ainsi, la valeur échangée a baissé de près de 32% par rapport à l'année 2017 et près de 83,5% par rapport à la valeur transigée en 2015", précise le rapport. Il ressort que les échanges ont porté principalement sur le titre de Biopharm qui, à lui seul, occupe 84% des échanges en valeur sur le marché, stimulé par la mise en place du contrat de liquidités, suivi de très loin par Alliance Assurances et Saidal avec 6% chacune. Le volume global des échanges en Bourse, en 2018, se chiffre à 226 505 titres soit en baisse de 51,85% par rapport à l'année 2017. "Le nombre de transactions réalisées en Bourse est stable par rapport à l'année 2017, mais reste tout de même très insuffisant, ce qui dénote du faible niveau de liquidités sur le marché", souligne la Cosob. "Cette situation renseigne sur l'immense travail qui reste à faire par la place d'Alger en termes de démarchage, de vulgarisation de l'activité boursière et de l'éducation financière. L'activité d'animation du marché, les mécanismes de liquidités et la communication financière régulière par les émetteurs sont également des éléments à privilégier pour améliorer cette situation", ajoute la Cosob. Cette dernière relève que les chiffres, en matière d'ouverture de comptes de titres, démontrent aussi que les intermédiaires en opérations de Bourse (IOB) multiplient leurs efforts pour le placement des titres au marché primaire, mais en dehors de ces opérations, le démarchage fait défaut. "Le bassin d'investisseur existant devrait normalement booster les échanges sur le marché", estime la Cosob. Cependant, la valeur moyenne des échanges par investisseur, par année, s'élève à 9 594 DA, ce qui est insignifiant. Les volumes échangés et le nombre de transactions réalisées pendant toute l'année, permettent de déduire, facilement, que de très nombreux comptes titres sont restés inactifs, soit par faute d'offre de titres sur le marché pour reconstituer le portefeuille titres, soit par manque d'information sur les opportunités possibles. Cela dénote, également, le long chemin à parcourir et les efforts qui restent à faire en matière de communication, de démarchage et de conseil envers les investisseurs pour atteindre les objectifs d'un marché dynamique et liquide. La Cosob indique, par ailleurs, que la Bourse d'Alger a connu la première admission au marché des PME. En effet, la société AOM Invest a été la première société à être admise sur ce compartiment par une inscription directe après avoir réuni les conditions d'admission, en l'occurrence, le placement préalable d'au moins 10% du capital auprès de trois investisseurs institutionnels. Meziane Rabhi