La 4e édition du Congrès mondial amazigh (CMA), qui se tiendra du 5 au 7 août courant à Nador (nord du Maroc), semble se tenir, cette fois-ci, sur fond de crise, avec l'annonce de la non-participation du vice-président de cette organisation mondiale non gouvernementale, Moh Si Belkacem, en l'occurrence. Les raisons de cette “crise” ont été expliquées par le vice-président du CMA, également président de l'Association culturelle amazigh en constatant “une réalité tout autre au lieu que cette occasion soit une opportunité de donner un souffle nouveau au CMA”. Après deux mandats au sein de cette organisation, Moh Si Belkacem souligne dans sa lettre que le CMA “traverse actuellement une crise sans précédent. Si le CMA se trouve actuellement dans un état de déliquescence c'est, en partie, la responsabilité ou plutôt (…) l'irresponsabilité de son président”, lit-on dans la lettre. Il est reproché, selon le même document, au premier responsable de cette organisation internationale “la violation de ses statuts”. Celui-ci a notamment procédé au gel des activités du vice-président au motif de son appartenance à un parti politique, et désigné des tierces personnes en dehors du Conseil fédéral pour coordonner les préparatifs de la participation des associations algériennes à la prochaine assemblée générale. Le vice-président du CMA sera donc absent à Nador pour, explique-t-il, “ne pas cautionner une sale besogne”, interpellant l'ensemble des associations participantes ainsi que les membres fondateurs de cette organisation sur le “danger qui guette l'avenir du CMA, si des usurpateurs arrivent à faire adopter une résolution qui exclurait les militants partisans”. Ce qui conduirait, aux yeux du rédacteur de la lettre, à “la mise à mort du CMA”, faisant la comparaison avec la fameuse “exclusion” de délégués partisans au sein du Mouvement citoyen par l'aile dite “dialoguiste”. Salah Yermèche