Selon le compte rendu des élus de l'APW, cette situation tant décriée, à laquelle sont confrontés les malades quotidiennement, interpelle tout un chacun. Rien ne va plus au CHU Abdelkader-Hassani de Sidi Bel-Abbès, et le constat qu'ont pu en faire, mercredi dernier, les membres de la commission de la santé de l'APW, qui ont eu à visiter l'ensemble des services, est plus que déplorable, voire alarmant, en l'absence du directeur général qui a refusé de les accompagner lors de cette mission. Selon le compte rendu des élus, cette situation tant décriée, à laquelle sont confrontés les malades quotidiennement, interpelle tout un chacun, notamment le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à commencer par le manque d'hygiène dans les sanitaires qui est jugé inacceptable, auquel s'ajoute l'absence d'un endroit spécial pour la conservation des médicaments, à tel point que la pharmacie est située dans une salle affectée aux détergents, aux désinfectants et à la literie des patients, ainsi que le manque de chauffage et l'éclairage dans la salle de fibroscopie, ce qui présente un risque pour les patients. Ne s'arrêtant pas à ces catastrophiques constatations, les membres de la commission de l'APW ont également fait état du manque de potences à perfusion au service des maladies infectieuses ; même le service de gastroentérologie ne dispose pas d'une salle de permanence pour les médecins et paramédicaux. Aussi, lors de cette visite, il a été constaté des enfants malades entassés dans une seule salle, alors que l'établissement hospitalier Dahmani-Slimane dispose d'un service de pédiatrie. En se rendant au service de neurochirurgie, la commission a été surprise par une autre situation catastrophique liée à l'absence de conditions d'hygiène et de sécurité pour les patients. À ce propos, ils signalent la présence de SDF à l'intérieur de l'hôpital, notamment aux urgences, ainsi que le phénomène de stationnement de véhicules à l'intérieur du CHU qui, selon les émissaires de l'APW, perturbe les patients et déforme la vue interne de l'établissement hospitalier.