N'ayant pas dérogé à son habitude, la foule a célébré le 1er Novembre en venant en grand nombre pour prouver, encore une fois, à ceux qui doutaient de la détermination du mouvement citoyen pacifique et qui souhaitaient son essoufflement que les forces démocratiques resteront au rendez-vous avec l'Histoire pour l'avènement d'un autre système bâti sur la justice et la démocratie. Jeunes et moins jeunes, brandissant haut l'emblème national et entonnant des chants patriotiques, sont venus de tous les coins de la ville pour faire entendre leur voix, en criant haut et fort : "3azimoune, 3azimoune, 3ala l'hourya taliboune" (Déterminés, déterminés, nous voulons la liberté), "Echaâb yourid l'istiqlal" (Le peuple veut l'indépendance). les marcheurs ont également scandé d'autres slogans hostiles au pouvoir et exprimé leur refus de l'élection, en répétant : "Hadha l'âam makanch l'vote" (Pas de vote cette année) ou encore l'exigence du départ de Bensalah. "Wallah mana habsine" (On ne s'arrêtera pas) a été l'autre slogan repris à l'unisson par les manifestants qui ont emprunté les principales voies entourant le siège de la wilaya et débouchant sur le boulevard de l'ALN. La marche a donné de la voix pour dénoncer l'incarcération des hirakistes, en délivrant au pouvoir le message suivant : "3andna khawatna fi silone, matahchounache bel qanoun" (Nous avons des frères en prison, ne nous dupez pas avec la loi). Evoquant l'absence de Bouregâa maintenu en prison, des citoyens ont exprimé leur indignation à l'égard du système qui a privé un valeureux moudjahid de pouvoir prendre part à la célébration du 1er Novembre, "lui qui a fait partie de la katiba Zoubiria et livré plusieurs batailles contre l'ennemi". Les manifestants ont poursuivi leur marche jusqu'à l'intersection du boulevard de l'ALN et celui du 5-Juillet, pour rallier le siège de l'Anie, situé face au complexe olympique, où ils ont repris de nombreux slogans, avant de se disperser dans le calme.