Bravant les fortes pluies et le froid qui sévissent dans la région, la marche de ce 38e vendredi est venue, encore une fois, faire preuve de la détermination du mouvement citoyen pacifique à maintenir ses revendications pour l'instauration de l'Etat de droit et de la démocratie. Comme à l'accoutumée, de nombreux citoyens venus de plusieurs quartiers de la ville se sont rassemblés au point de ralliement situé à la place Hamou, pour ensuite emprunter l'artère menant vers le siège de la wilaya. "Il ne faut pas croire que le peuple va se laisser duper par un pouvoir qui ne cesse d'utiliser toutes sortes de subterfuges pour se maintenir, maniant aussi bien le mensonge que la trique pour faire taire les voix des acteurs du hirak", dira un manifestant. Brandissant l'emblème national et scandant des slogans hostiles au système en place, la foule s'est longuement arrêtée à hauteur du siège de la wilaya où des chants patriotiques ont été entonnés, répétant "Istiqlal, istiqlal" (Indépendance), "Hirak moutawassel" (Poursuite du hirak), etc. Les jeunes militaires assassinés par des terroristes à Damous n'ont pas été oubliés par les marcheurs, qui les ont comptés parmi les martyrs du pays et ont imploré "Dieu de les accueillir en Son Vaste Paradis". Des hirakistes ont aussi évoqué le nom de Bouregâa, "transporté à l'hôpital où il a été opéré en urgence, après avoir été maintenu en prison par des magistrats qui n'ont pas tardé, à leur tour, à saisir le poids de la menace qui pèse sur toutes les catégories de la société". M. EL BEY