Les Béjaouis sont sortis par milliers en cette 44e manifestation anti-pouvoir. Par cette énième mobilisation, ils ont tenu à démontrer que le hirak reste dans la plénitude de sa vitalité et de sa puissance. Et d'insister dans leurs slogans : "Nous n'avons pas voté. Et Tebboune ne nous représente pas" ou encore : "Eh ! Bande maffieuse : le président n'est pas légitime. Avec pacifisme, nous poursuivrons la lutte". S'il est vrai que certains manifestants semblent être toujours dans l'avant-élection du 12 décembre dernier – en témoigne ce slogan : "Il n'y aura pas de vote. Nous jurons de ne pas le tenir. Et de ne pas nous arrêter" —, beaucoup d'autres semblent avoir pris acte et s'interrogent sur la démarche à adopter pour que le hirak poursuive la lutte en faveur de l'émancipation politique et sociale du peuple algérien. Les protestataires continuent toujours à manifester avec un bandeau sur l'œil en signe de solidarité avec les manifestants éborgnés par des balles en caoutchouc et de dénonciation des violences policières subies par les membres du hirak, ce mouvement de contestation qui prend de plus en plus d'ampleur depuis dix mois, jour pour jour, dans le pays. Quelques manifestants et acteurs du hirak nous ont assurés qu'un élan de solidarité a été témoigné à l'adresse de ces blessés auxquels une quête a été organisée pour les aider à se prendre en charge. L'action s'est déroulée à la fin de la marche de mardi dernier. Elle s'est poursuivie hier et se poursuivra dans les jours à venir. Par ailleurs, la ville d'Akbou a également été le théâtre d'une manifestation de rue qui a vu la participation de milliers de citoyens.