Les étudiants, toujours déterminés à faire avorter pacifiquement le résultat du scrutin rejeté, ont battu le pavé d'Alger, pour le 44e mardi consécutif, rappelant leur attachement à leurs revendications portant sur le changement et l'instauration de l'état de droit. En effet, peu avant 11h, ils étaient des centaines à la place des Martyrs, munis de drapeaux et autres étendards frappés de couleurs nationales, à entonner, comme de coutume, des chants dénonçant le pouvoir en place. A mesure que la foule avançait en direction de la Grande Poste, de nombreux citoyens de passage dans la capitale rejoignaient la marche. Alger vibrait ainsi au rythme de « dawla madania machi askaria (état civil et non militaire)». Les étudiants ont, pour cette 44e marche, maintenu la pression en proclamant, à travers plusieurs slogans, leur refus du dialogue, et en exigeant la libération des détenus du mouvement populaire qui croupissent encore dans les prisons, depuis plusieurs mois pour certains, à l'exemple du Moudjahid Lakhdar Bouragaa. « Allahou akbar Bouragaa» et « libérez les otages, pas de chantage », ont-ils scandé. Les étudiants ont aussi appelé à la liberté de la presse et à l'indépendance de la justice « sahafa horra, adala moustaqila ». Vers 13h, les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme, en se donnant rendez-vous pour la marche du vendredi. Aucun incident n'a été déploré. Kenza Sifi