Il ne fait plus aucun doute que les côtes espagnoles sont de nouveau la cible des harraga qui prennent le départ depuis les plages d'Oran, d'Aïn Témouchent ou de Mostaganem. En l'espace de trois jours, plus de vingt personnes, originaires pour la plupart de Relizane, sont arrivées du côté d'Alicante. Le premier groupe a embarqué, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la plage de Stidia, station balnéaire sise à quelque 15 km du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem, comprenant 15 candidats à la harga. Ils sont arrivés sains et saufs au large d'Almeria, postant même une vidéo de leur exploit sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, un deuxième groupe, composé de 12 harraga, a pris la mer presque en même temps depuis les côtes chélifiennes et a pu débarquer sur les terres espagnoles. Vendredi, et à partir d'une des plages d'Oran, cinq harraga ont embarqué à bord d'un semi-rigide pour rallier, en cinq heures, l'Espagne. Ceux-là ont choisi l'option VIP, quelque 40 à 45 millions par personne, une option qui fait de plus en plus d'émules. Pour rappel, en 2018, 145 affaires liées à l'émigration clandestine ont été traitées par les services de la gendarmerie d'Oran et 30 réseaux de passeurs ont été démantelés. 55 passeurs ont été écroués sur les 261 individus arrêtés et les gendarmes ont saisi dans le cadre de ce dispositif plus d'une centaine d'embarcations (55 bateaux pneumatiques et 51 barques en bois), 92 moteurs de différentes marques et cinq équipements de navigation.
