Le texte de l'accord pour un cessez-le-feu en Libye, discuté hier à Moscou sur initiative russo-turque, a été signé par les autorités de l'Ouest libyen, tandis que la partie Est, représentée par le général Khalifa Haftar, a demandé un peu de temps pour réfléchir, a affirmé en fin de journée d'hier le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, lors d'un point de presse conjoint avec son homologue russe Sergueï Lavrov. "Nous avons préparé à Moscou un projet de texte qui comprend les modalités d'un cessez-le-feu en Libye", a indiqué M. Cavusoglu, expliquant que "la délégation de Haftar a demandé un délai jusqu'à demain matin" pour le parapher. Son homologue russe a affirmé, pour sa part, qu'"un certain progrès a été obtenu" dans les discussions, précisant que le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Serraj, a apposé sa signature, ainsi que celle de Khaled al-Machri, le président du Haut conseil d'Etat. Ce dernier a affirmé, par ailleurs, selon plusieurs médias présents sur place, que Fayez al-Serraj a refusé de rencontrer Khalifa Haftar à Moscou, le patron du GNA estimant que le controversé général n'a pas affiché la moindre intention (pour le moment) de retirer ses troupes de l'ouest de la Libye, où il mène une offensive depuis le 4 avril dernier pour prendre le contrôle de la capitale Tripoli. Lyès Menacer