La nouvelle victime a succombé au Covid-19 au CHU Frantz-Fanon de Blida où elle a été admise, après complications respiratoires. Une nouvelle victime du Covid-19 a été enregistrée hier dans notre pays. En effet, le virus a infecté quatre personnes et a fait une cinquième victime, ce qui porte le bilan total à 5 morts et 64 personnes infectées. Selon le ministère de la Santé, la personne décédée hier était âgée de 50 ans et originaire de la ville de Blida. La nouvelle victime a succombé au Covid-19 au CHU Frantz-Fanon de Blida où elle a été admise, après complications respiratoires. Le patient décédé était, toujours selon le ministère de la Santé, un malade chronique. D'après des sources médicales, il s'agit d'un des proches de la famille de Blida (la maman âgée de 54 ans et ses trois filles), laquelle famille, pour rappel, avait été contaminée par l'émigré de 83 ans qui avait séjourné en Algérie à la mi-février à l'occasion d'une fête de naissance organisée dans une salle des fêtes. D'ailleurs, les premières enquêtes épidémiologiques effectuées ont conclu que "l'épicentre" de l'épidémie en Algérie est la ville de Blida. Quant aux nouveaux cas, il s'agit de deux patients à Skikda, un à Tizi Ouzou et un à Béjaïa. L'information relative aux deux nouveaux cas de coronavirus à Skikda a été confirmée par le DSP à la radio locale. De sources sanitaires locales, on apprend également que 4 autres cas suspects, originaires d'Ouled Attia, ont été placés en quarantaine à l'hôpital des frères Sâad-Guermeche de Skikda. Pour ce qui est des deux autres cas, ils ont été recensés, selon des sources médicales, dans les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou. Le premier malade confirmé par l'Institut Pasteur est hospitalisé en mode confinement au service des maladies infectieuses de l'hôpital de Béjaïa. Âgé de 4 ans, il a été contaminé, selon des sources médicales, par un émigré rentré de France au début du mois en cours. Le deuxième malade est placé en isolement à l'hôpital de Tizi Ouzou. Face à la propagation de la maladie, les autorités sanitaires continuent de multiplier les tests de dépistage sur l'entourage de l'ensemble des cas confirmés positifs, et ce, pour remonter à la source de la contamination et tenter de juguler l'épidémie qui inquiète au plus haut point les spécialistes de la médecine préventive. Pas moins de 9 personnes suspectes ont été mises hier en isolement à El-Kettar. La plupart des cas ne souffrent pas des symptômes cliniques du coronavirus. "Nous avons fait les prélèvements sur neuf personnes ramenées dans le cadre de l'enquête, nous attendons les résultats de l'Institut Pasteur pour nous prononcer", a indiqué une source médicale de l'EPHS El-Hadi-Flici. Pour le Pr Abdelwahab Bengounia, spécialiste de la médecine préventive au CHU Mustapha-Pacha, cette situation désolante marquée par un cinquième décès témoigne de l'insuffisance de la prise en charge des cas compliqués. "Même si le bilan enregistré n'est pas aussi alarmant par rapport aux autres pays où la contamination est très active, l'Algérie est déjà débordée. La psychose s'est désormais installée dans le pays. Une panique s'ensuivra évidemment, d'où le risque d'un désastre", estime notre interlocuteur qui n'écarte pas que d'autres cas compliqués, qui nécessitent des soins intensifs, risquent de se multiplier dans les prochains jours. "Il n'est pas exclu d'avoir d'autres cas de détresse respiratoire qui nécessitent une hospitalisation. L'Algérie, qui a la dimension d'un continent, ne dispose que de 200 lits, augmentés, selon le ministre de la Santé, à 400. Cela reste très insuffisant. Cette situation est une résultante de notre système national de santé qui reste limité", conclura le Pr Bengounia.