Les deux patients morts sont des hommes âgés de 67 et 55 ans et dont l'état de santé était précaire. Deux personnes atteintes du coronavirus sont mortes, alors que la courbe des contaminations croît. Pas moins de sept nouveaux cas ont été contrôlés positifs pour atteindre un total de 27 personnes, dont le rassortissant italien rapatrié fin février dernier. Tel est le nouveau bilan communiqué, ce jeudi, lors d'un point de presse animé par le responsable de la prévention au ministère de la Santé, le Dr Djamel Fourar. Ce dernier a précisé que le nouveau bilan de la maladie fait toujours ressortir des cas venus de l'étranger. "L'Algérie est toujours éloignée du stade 3 de l'épidémie de Covid-19. Nous sommes entre les stades 1 et 2. Le niveau d'alerte restera évidemment très élevé notamment, d'autant que l'OMS a désormais qualifié l'épidémie de Covid-19 de pandémie. Je vous rassure qu'il n'existe point de foyer local de contagion, les sept nouveaux cas infectés par le virus sont pour la plupart des sujets contacts de personnes déjà hospitalisées et mises en isolement ou alors d'autres personnes qui rentraient de l'étranger", a tenu à rassurer le DG de la prévention. Néanmoins, il importe de savoir que les deux décès ont été constatés dans des établissements hospitaliers de la région Centre du pays. La première victime du coronavirus est un homme âgé de 67 ans, originaire de Blida. C'est un proche de la famille qui avait été contaminée par l'émigré de 83 ans qui avait séjourné en Algérie à la mi-février. "C'est un cardiopathe et un hypertendu. Il avait un problème respiratoire. Ce qui a d'ailleurs nécessité son hospitalisation et sa mise en observation au service de réanimation du CHU de Blida. Au départ, il avait été admis pour une grippe saisonnière sévère. Après son décès, l'équipe médicale a jugé opportun de faire des prélèvements. Le verdict de l'Institut Pasteur était positif au coronavirus. Après quoi, le personnel médical et paramédical, enquête épidémiologique oblige, ont été soumis pour leur part à des examens microbiologiques. Nous attendons les résultats pour nous prononcer sur leurs cas", a expliqué le Dr Yousfi, membre de la cellule de crise et chef du service infectieux à l'EPH de Boufarik. La deuxième victime décédée, originaire d'Alger, est âgée de 55 ans. Selon des sources hospitalières, il souffrait de la tuberculose. Il a rendu l'âme au CHU Issad-Hassani de Beni Messous où il a été admis. Cependant, il y a lieu de souligner que les cinq autres nouveaux recensés ces dernières 48 heures sont des malades asymptomatiques contrôlés positifs. Ils venaient de rentrer d'Espagne et de France. Parmi ce nouveau contingent figurent deux nationaux placés en isolement à l'hôpital de Boufarik. Un autre cas confirmé positif, après un séjour à France, est mis en quarantaine à l'hôpital de Tizi Ouzou. Une autre personne contrôlée positive est prise en charge à l'EPH de Souk-Ahras. Le cinquième cas signalé jeudi en début de soirée par le ministère de la Santé est une femme de 55 ans. Celle-ci est hospitalisée en isolement à l'EPH de Skikda. Le DG de l'INSP, Rehal Lyes, a rappelé que dix malades viennent de quitter leur lieu de confinement : "Après des contrôles négatifs, huit malades hospitalisés à Boufarik et deux autres à Mascara ont rejoint leur domicile familial en bonne santé." Un autre cas, un homme de 36 ans rentré lundi dernier de Paris, a été déclaré, hier en fin de journée, positif et hospitalisé à l'EPH El-Kettar. Les animateurs de la conférence de presse ont tout de même tenté de minimiser la portée de la nouvelle "escalade" du coronavirus, en rappelant que les autorités sanitaires restent mobilisées pour parer à toute éventualité. Ils ont notamment défendu la stratégie de prévention adoptée depuis le début de la crise, qui est ponctuée par des investigations épidémiologiques autour des sujets contacts et la multiplication des diagnostics.