Oran a vécu, hier, un quadrillage en règle des forces de sécurité qui se sont positionnées aux points névralgiques empruntés par les hirakistes depuis plus d'un an. Cet impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place en prévision d'un éventuel rassemblement et pour empêcher une quelconque tentative de marcher même si aucun appel répondant à un tel scénario n'a été rendu public. Au contraire, tous les avis convergeaient pour privilégier le bon sens en ces temps de coronavirus et les appels à ne pas marcher ce vendredi ont fait écho sur les réseaux sociaux. Sur la place du 1er-Novembre, les policiers en faction empêchaient tout rassemblement et les véhicules de police stationnés aussi bien au niveau de la place des Victoires ou encore au rond-point de Lotfi étaient bien visibles, prêts à intervenir pour disperser toute tentative de manifestation. Par ailleurs, la ville a vécu, ces dernières 72 heures, au rythme du retour des ressortissants algériens aussi bien par voie maritime qu'aérienne. Mercredi dernier, ce sont les 648 passagers du Djazaïr 2, en provenance de Marseille, qui a accosté au port d'Oran. Les passagers ont été transférés vers le complexe touristique des Andalouses, pour un confinement de 14 jours. Jeudi soir, c'était au tour d'un avion d'Air Algérie d'atterrir à l'aéroport international d'Oran-Ahmed-Ben Bella avec à son bord 193 passagers en provenance d'Istanbul. Ils ont été conduits vers un complexe touristique à Mostaganem pour y être confinés. Hier, deux équipes médicales étaient en place aux hôtels Le Président d'Es-Sénia et de Maraval pour recevoir quelque 140 autres passagers, dont une majorité d'étudiants, toujours en provenance d'Istanbul, pour un confinement d'usage. Il est à signaler que malgré tous les appels à la raison et au confinement, on a enregistré, hier matin, l'ouverture de plusieurs cafés ainsi que des chaînes qui se sont formées devant quelques boulangeries encore ouvertes au centre-ville d'Oran.