La situation épidémiologique de Covid-19 continue à s'aggraver en Algérie. Les dernières statistiques communiquées par les autorités sanitaires font craindre le pire pour les prochains jours. Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie, M. Fourar Djamel a révélé hier que pas moins de 45 nouveaux patients ont été confirmés positifs par les virologues du Laboratoire nationale de référence de l'Institut Pasteur. Le nombre de personnes avérées positives passe à 454 depuis l'apparition de la maladie en Algérie. Alors que le nombre de victimes du coronavirus est passé, quant à lui, depuis à 29, après l'enregistrement de trois décès supplémentaire. Le représentant du ministère de la Santé a détaillé ensuite le nouveau décompte établi hier par le Comité de scientifique de suivi de la pandémie. Le premier décès a été déclaré dans la wilaya d'Alger. il s'agit d'un homme âgé de 65 ans, qui avait fait dernièrement une Omra. Le deuxième mort annoncé hier est un jeune homme âgé de 45ans, originaire de la wilaya de Mostaganem. La dernière victime déclarée concerne une personne âgée de 84 ans dans la wilaya de Médéa. Cet octogénaire a contracté le virus, selon le ministère de la Santé, auprès d'un proche récemment décédé pour la même cause après complication de son état de santé. Il importe de savoir aussi que le premier foyer national de l'épidémie, la Blida en l'occurrence, passé la barre de 180 cas, soit 40% du total des contaminations enregistrées au niveau national. La liste des wilayas touchées ne cesse de s'allonger pour atteindre, selon le porte-parole, 36 wilayas, ce qui représente prés de 80% du territoire nationale. Cette nouvelle situation chiffrée bat en brèche la thèse faisant état que le coronavirus est importé. Les observateurs ne cessent d'ailleurs de tirer le tocsin, que le rythme de contamination qui est ces derniers jours, établi à deux chiffres, risque de passer à trois chiffres dans les prochains jours. Les dernières statistiques prouvent encore une fois que la transmission est plutôt active et rapide. Ce qui risque, selon les prédictions des observateurs, de «désarçonner» le système hospitalier national qui est déjà mis à rude épreuve. En revanche, les autorités sanitaires continuent à faire l'impasse sur les cas de malades en état mis sous soins intensifs dans la réanimation. De telles détailles aident à comprendre et à suivre les phases de l'évolution de la maladie chez l'individu infecté. Du moment que l'Algérie est passé au stade 3 de l'épidémie, les cas asymptomatiques avérés positifs ne sont pas systématiquement hospitalisés. Ils sont appelés à se confiner dans leur domicile, tout en restant vigilant et surveiller l'évolution de la maladie invisible. Ces nouvelles donnes alertent sur un autre plan que le coronavirus n'est pas seulement l'apanage des insectologistes et des virologues. C'est une affaire de tout le monde. Et de ne plus céder à la panique qui reste, au bout du compte, une mauvaise conseillère. Les experts ne cessent de rappeler cependant que le seul moyen pour échapper à cette épidémie foudroyante est l'auto-isolément le jour et, après l'entrée en vigueur de la mesure le confinement nocturne pour plusieurs wilayas du pays