Résumé : Khadidja ne rate aucune occasion pour énerver son mari et son fils qui n'hésite pas à parler de jalousie. Il lui rappelle que Samira n'est pas sa rivale, avant de sortir et d'attendre ses sœurs dehors. Il les emmène faire les boutiques puis les sollicite dans le choix d'une parure pour sa future femme. Ayant des affaires à récupérer, ils se rendent dans son ancien appartement. Narimène lui parle de s'installer ici, pour que leur mère les laisse en paix… Le jour J finit par arriver. Houari s'est paré du beau costume. En fait, toute la famille s'est préparée et croit qu'elle va assister à la khotba et au mariage religieux. Khadidja a entendu Houari parler au téléphone à l'imam du quartier. - Nous allons passer vous prendre dans quelques minutes. - Je voulais partir avec toi, dit-elle, avec un air de regret et de reproche dans la voix. Qu'ils nous voient arriver ensemble ! Que va penser ta belle-famille ? Qu'on ne compte pas pour toi ? - Mère, ne t'inquiète pas pour ça. Samira sait combien je vous adore. Je m'excuse de te décevoir, mais toi et mes sœurs ne viendrez pas avec nous. Je prends uniquement mon père et l'imam. Vous irez directement au restaurant. - Quoi ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce que tu me caches encore ? l'interroge-t-elle. Comment ça, vous allez faire la demande officielle et la Fateha sans notre présence ? - C'est petit chez elle… chez eux… Vous serez plus à l'aise au restaurant et ici ce soir. Je t'en prie, mère, ne t'énerve pas. Donne-moi ta bénédiction. Elle le fait mais sans joie. Houari et son père se rendent chez Samira, accompagnés de l'imam. Hadj Ameur est aussi présent. L'imam demande la présence de Samira. Houari a le souffle coupé en la voyant. Elle est resplendissante dans son tailleur blanc. Elle a du henné sur les mains. Elle rougit en croisant son regard. Il voit bien qu'elle est triste. L'imam prononce un discours sur l'importance de l'engagement et le sens du mariage. Il évoque les droits et les devoirs dans le couple et dans la famille. Houari s'impatiente un peu. Mahmoud s'adresse à l'oncle de Samira et demande officiellement la main de la jeune femme. Hadj Larbi ne répond pas tout de suite. L'imam le presse de répondre. - Oui, je te l'accorde, murmure-t-il. L'imam craint que ce soit un mariage forcé ; il interroge Houari et Samira. - Oui, répondent-ils à quelques secondes d'intervalle. L'imam, rassuré, finit par lire la Fateha et bénit leur union. Les femmes dans la pièce d'à côté lancent des youyous. Samira pleure d'émotion. Norredine sert du jus mais Houari s'est déjà levé. - On est attendu à la mairie, leur rappelle-t-il. - Allons-y ! dit Mahmoud. Norredine, voici l'adresse du restaurant. Emmènes-y toute la famille ! On vous rejoint dès qu'on a fini ! En fait, la mairie est dans le quartier. Ils s'y rendent rapidement. Une fois sur place, l'officier d'état civil s'occupe d'eux. Il procède à l'enregistrement des signatures des mariés puis des témoins avant de les féliciter chaleureusement. Ils partent ensuite au restaurant où une belle ambiance les accueille. Houari et Samira entrent main dans la main. Les youyous fusent dans la salle. Khadidja sourit, reconnaissant que son fils a bon goût. Samira est vraiment belle. Quand elles se font la bise, Khadidja la surprend en la pinçant au bras. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.