Le groupe français Alstom envisage des partenariats avec des sociétés nationales dans les secteurs de l'électricité et des transports. Le ton est à la discrétion au stand de la compagnie pétrolière américaine Amerada Hess. Pourtant là où le géant britannique Bp a rencontré des difficultés, cette dernière est en train de remporter un succès dans ce qu'on appelle l'amélioration du taux de récupération de gisements dits anciens. À Rhourde El-Baguel, Bp, pour des raisons techniques liées à la nature du gisement, peine à aller au-delà des 35 000 barils/jour (production initiale de 25 000 barils/jour), la seconde compagnie est en train de gagner son pari en multipliant par deux au moins le niveau d'extraction initiale (25 000 barils/jour) des champs de brut de Gassi, El-Agreb et Zotti situés au Sud-Est. Elle a investi près de 500 millions de dollars à cette fin. Et compte dans les deux prochaines années injecter 500 millions de dollars supplémentaires dans le développement des trois champs en partenariat avec Sonatrach. Ce n'est pas donc fortuit que Amera Hess est présente au Salon international de l'énergie qui s'est ouvert, hier, au Palais des expositions à l'initiative de Fairtrade et qui regroupe des noms du secteur de l'énergie tels que Alstom, General electric, Areva. Une manifestation de sa volonté de renforcer sa présence en Algérie. Au stand d'Alstom, ses représentants expriment leur fierté d'avoir réalisé la centrale de Fkirina dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi dans des délais records : 16 mois entre la signature du contrat et la fin des travaux, 13 mois entre les terrassements et le démarrage de l'installation. Le groupe français a lancé les travaux relatifs à l'électrification du réseau ferroviaire de la banlieue d'Alger. Un contrat de 90 millions d'euros. Il est sur le point d'achever la station de pompage, partie intégrante du système de transfert des eaux à partir du barrage de Béni Haroun à l'Est. Il est retenu, du reste, à l'instar de Siemens France pour l'équipement du métro d'Alger, un marché évalué entre 400 et 500 millions d'euros. La sélection finale devrait intervenir avant la fin de l'année. “Nous envisageons des partenariats avec des sociétés nationales dans le secteur ferroviaire et dans la maintenance des centrales électriques. Nous faisons beaucoup dans la formation. Nous sommes satisfaits du potentiel des ressources humaines disponibles sur le marché local : ingénieurs et techniciens. D'ailleurs, les travaux d'électrification du réseau de la banlieue d'Alger seront effectués principalement à une main-d'œuvre locale”, confie le responsable d'Alstom Algérie. Au stand de General Electric, on se félicite de la réussite partenariale représentée par Algesco, une joint-venture créée en 1993 entre Sonatrach, Sonelgaz et la compagnie américaine spécialisée dans la maintenance des turbines. “Les turbines sont réparées entièrement en Algérie grâce à une main-d'œuvre algérienne”, ajoute son représentant. General Electric est partenaire avec une société privée de M'sila spécialisée dans l'assemblage d'armoires électriques sous le label américain. Elle détient selon son promoteur 10% du marché. General Electric est également présente dans le gros projet de dessalement d'eau de mer d'El-Hamma à Alger à travers la société lonics rachetée, récemment, par le groupe américain. Il fournit les turbines à gaz pour le projet de centrale électrique de Skikda en voie d'achèvement pour le compte de Sks, la société constituée entre l'AEC et la canadienne Snc Lavalin une composante principale de l'installation. Mesit, elle, une société italienne présente depuis de nombreuses années dans le pays, affiche un chiffres d'affaires sur l'Algérie de 20 millions d'euros. Elle participe à des opérations de revamping de centrales électriques et d'installations pétrochimiques. Un marché qui prend de plus en plus d'importance en Algérie. N. Ryad