Programmés pour hier au tribunal correctionnel de Béjaïa, les procès des deux activistes du Hirak, Yanis Adjlia, en détention à la prison d'Oued-Ghir depuis le 6 octobre dernier, et de Dalil Yamouni, ancien journaliste, ont été reportés respectivement au 27 octobre et 8 décembre prochains. Le procès de l'ancien journaliste et activiste politique Dalil Yamouni a été le premier à être déclaré ouvert, hier, par le juge, avant que ce dernier ne décide de son renvoi au 8 décembre prochain, malgré la présence de l'accusé et de ses avocats au procès. "Le collectif des avocats de la défense s'est préparé pour les plaidoiries. Contre toute attente, le juge a décidé de renvoyer le procès au 8 décembre prochain, malgré l'insistance de la défense pour le maintien du procès", déplore Me Lydia Lounaouci, membre du collectif des avocats de la défense. Pour rappel, l'accusé a été interpellé le 19 juin dernier et poursuivi pour "attroupement non armé". Quant au deuxième procès, celui de l'activiste Yanis Adjlia, en l'occurrence, il a tenu tout le monde en haleine, y compris les avocats de la défense. La raison ? 10h passées, le détenu n'est toujours pas ramené de sa cellule de prison. Ce qui laisse supposer que le juge a, encore une fois, prévu son procès en visioconférence. "Le juge a programmé le déroulement de ce procès en visioconférence. Et on attend l'acheminement du matériel audiovisuel depuis le tribunal de Sidi Aïch", a déclaré Me Boubaker Hamaïli, avant de s'égosiller, scandalisé : "Tout le secteur de la justice de la wilaya de Béjaïa ne dispose que d'un seul équipement technique pour la tenue des procès en visioconférence. Et on ose parler de la modernisation de la justice !" Vers 12h30, après la levée de la séance des procès de droit commun, on apprend auprès de Me Lounaouci que le procès a été reporté au 27 octobre prochain. Le détenu est poursuivi pour les trois chefs d'inculpation d'"atteinte à la personne du président de la République", "incitation à attroupement" et "mise en danger de la vie d'autrui".