RESUME : Léna et sa mère se rendent en ville. Olivia renvoie Omar. Léna appelle Mourad. Il viendra la chercher. Olivia rassure sa fille, elle saura affronter la colère de son père. Elle refuse de laisser les autres décider pour sa fille. Léna doit partir. Mourad est arrivé… On se reverra un jour, dit Olivia à sa fille. Prends bien soin de toi. Léna embrasse une dernière fois sa mère puis prend son sac à main. Elle part sans se retourner. Mourad a ouvert la portière du côté passager. Il est heureux de la revoir même s'il est inquiet. Ce départ précipité ne lui dit rien de bon. - Je peux savoir pourquoi tu veux partir comme une voleuse ? - Mon père ne me laisse pas le choix, répond-elle. Je t'en prie démarre ! - Ton père ne t'aurait pas fiancée ? - Tu as bien deviné, c'est son intention et je n'ai aucune envie de me marier avec mon cousin, lui dit-elle avant de le prier une nouvelle fois : démarre… - As-tu tenté de discuter avec lui ? l'interroge-t-il en lui obéissant. Ta mère ne l'a pas fait pour toi ? - Il m'a amenée ici, avec l'intention de me marier avec son neveu. Mon opinion et celle de ma mère ne comptent pas quand il est décidé à faire quelque chose, dit-elle. Si maman avait eu une once d'un espoir de le ramener à la raison, je peux te jurer que je ne serais pas ici. Mais il est buté quand il prend une décision. - Tu sais que ce ne sera pas sans conséquences ? la prévient-il. Ton père ne sautera pas de joie en apprenant la nouvelle et il se peut qu'il rentre en France. Qu'est-ce que tu feras ? Où iras-tu ? - Je l'ignore encore. Mais ne t'en fais pas, je m'en sortirai bien, le rassure-t-elle. - As-tu où aller ? As-tu des économies ? - Rien de tout cela mais ne t'en fais pas, je pourrais me débrouiller seule Compte sur moi pour m'en sortir, lui promet-elle. Est-ce que tu peux accélérer ? Mourad accélère un peu mais sa conduite reste prudente. Quand ils arrivent à l'aéroport, elle appelle sa mère au salon de coiffure. Celle-ci la rassure. Son père n'a pas cherché à les voir. Quant à Omar, il n'est pas encore revenu. - Où est ton ami ? - Il est allé me réserver une place dans le prochain vol, lui dit-elle. C'est quelqu'un de très gentil. - Sois quand même prudente ! lui recommande sa mère. Bonne chance. N'oublie jamais combien je t'aime. - Moi aussi maman. Quand elle raccroche, Mourad est déjà de retour. - Y a-t-il une place pour moi ? lui demande-t-elle, alors qu'ils se rendent dans un salon de thé. - Pas une mais deux, répond-il. Je pars avec toi. Je crois que je peux t'aider. J'ai un appartement, tu pourras y vivre le temps de te trouver un studio. Je te laisserai un peu d'argent de poche. On ne sait jamais. - Que d'attentions, murmure-t-elle. - Tu sais que j'ai craqué pour toi, dès l'instant même où j'ai posé les yeux sur toi ! lui rappelle-t-il. J'ai l'impression que le destin fait tout pour nous réunir. - J'ignore encore ce qu'est le destin, répond-elle. À quelle heure part notre avion ? - On doit embarquer maintenant, l'avion part dans une heure et demie. Je dois appeler, avant, mon cousin pour lui demander de récupérer sa voiture. Léna fait quelques achats pendant ce temps. Plus tard, elle trouve le temps bien long dans la salle d'embarquement. Mourad respecte son silence. Même s'il a envie de lui dire un tas de choses et de lui rappeler son amour, il se garde de le faire. Il voit bien qu'elle a envie de pleurer. C'est la dernière chose qu'il voudrait… (À suivre) A. K.