“Désormais la tragédie nationale doit faire partie des archives de l'histoire, plus de terrorisme plus de violence”. Abou Djerra Soltani, qui a organisé hier une conférence de presse au CIP, a indiqué que “les partisans du non n'ont pas fait leur campagne, non parce que les walis ne leur ont pas donné de salles mais parce qu'aucun citoyen n'a répondu à leur appel”. Le chef islamiste n'en restera pas là dans son chapelet de contrevérités sur les partisans du non à la charte. Il trouvera même normal que ces derniers n'aient pas eu droit à l'antenne. Selon lui, “seuls ceux qui ont la légitimité populaire, ceux qui représentent l'opinion nationale, comme les partis de la coalition, El- Islah et le PT ont le droit d'accès aux médias lourds notamment la télévision”. Abou Djerra Soltani, qui accrédite le scrutin de demain de 95% de oui, réagira aussi à la sortie médiatique du président du FFS, Hocine Aït Ahmed qui prêtait au président de la République des intentions despotiques à travers ce référendum. “Ce ne sont que des suppositions”, dira le chef du MSP, préférant se contenter d'une lecture carrée du document. “Attendons pour voir”, lancera le conférencier avant d'ajouter que “le jour où les libertés seront atteintes on verra”. Toujours approximatif sur les questions essentielles, Soltani trouvera très naturelle la polémique autour de la révision constitutionnelle entre Belkhadem du FLN et Ouyahia du RND. Sans prendre une quelconque position, le chef islamiste affirmera que “le débat n'est pas sorti des règles du jeu démocratique”. Cependant, “ceux qui pourraient perturber la réconciliation nationale, ce sont les cadres qui refusent de délivrer des passeports aux femmes en hidjab et aux hommes portant barbe”. Il faut licencier ces cadres qui sont malades idéologiquement, ajoutera le chef du MSP qui affirme qu'il n'est pas d'accord avec l'interdiction définitif du Fis. K. Daoudi