Les directeurs des hôpitaux de Jijel, de Taher et d'El-Milia parlent d'une décrue dans le nombre de consultations et d'admissions dans leurs structures hospitalières tout en prônant la vigilance. Après la période difficile vécue lors des deux dernières semaines, accentuée par une grande flambée des contaminations au coronavirus, une certaine décrue dans les cas d'admissions et même des consultations a été perçue dans les hôpitaux de la wilaya de Jijel. Les échos parvenus des trois établissements hospitaliers de cette wilaya, qui a vécu au rythme d'un véritable cauchemar tout au long des derniers jours, font part d'un certain recul dans le nombre d'admissions. "Je ne suis pas habilité à faire des déclarations, parce que mes précédents propos ont été mal interprétés, ce n'est pas de mes prérogatives de donner des chiffres, mais il y a une lueur d'amélioration. Ce n'est pas encore fini, car la pression continue et la vigilance reste de mise", confie le directeur de l'EPH Mohamed Seddik-Benyahia de Jijel. Joint par téléphone, ce dernier a parlé d'une amélioration par rapport à la situation critique que cet hôpital a vécue il y a quelques jours. Le directeur de l'EPH Medjdoub-Saïd, également joint par téléphone, a tenu presque les mêmes propos. Selon lui, une légère diminution des cas d'hospitalisation a été perçue dans les données des admissions à l'hôpital pour atteinte par la Covid-19. "C'est comme celui qui respire après un étranglement", explique-t-il, non sans rappeler que l'établissement qu'il gère attend l'arrivée des dons promis par des associations qui ont organisé des caravanes de soutien aux hôpitaux de Jijel, de Taher et d'El-Milia. Au-delà de ces dons qui restent à répartir sur ces hôpitaux qui ont vécu au rythme d'une situation des plus pénibles dans la prise en charge des malades atteints de coronavirus, c'est l'espoir qui revient dans les services hospitaliers de ces établissements. C'est ce que confirme un médecin affecté à la consultation pour la Covid-19 à l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia, qui affirme avoir noté un net recul dans le nombre des consultations et d'admissions durant les tout derniers jours. "Les consultations et les admissions ont diminué, c'est un fait indéniable", a-t-il soutenu. Ces déclarations rassurantes à plus d'un égard tranchent cependant avec l'état de vigilance qui reste de mise dans ces hôpitaux, où l'alerte n'est nullement levée et la situation reste encore non maîtrisée. L'amorce d'une véritable décrue des cas de contamination reste tributaire de la vigilance du citoyen, appelé lui aussi à collaborer dans la lutte contre cette pandémie à l'échelle locale. "Il faut que le citoyen continue de se soumettre aux conditions du respect des mesures de prévention par le port du masque et la distanciation physique", insiste-t-on dans les établissements hospitaliers. Pendant ce temps, le personnel soignant, épuisé par tant d'efforts dans la lutte contre cette crise sanitaire, continue de faire preuve de courage et de dévouement dans la prise en charge des malades admis dans les structures hospitalières.