Lancé officiellement en 2012, le projet relatif à la réalisation de 100 logements LPA (logement promotionnel aidé) dans la commune de Ténès (au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef) est toujours à la traîne. Pour l'ensemble des souscripteurs de ce projet, la situation est devenue insupportable, compte tenu de l'énorme retard accusé. "Nous sommes tous indignés par cette désagréable et grave situation à laquelle les solutions ne sont toujours pas trouvées. Il est inadmissible de nos jours qu'un projet de la sorte accuse un tel retard avant même d'être lancé", regrettent les souscripteurs de ces logements. Selon les témoignages recueillis auprès de différentes sources à Ténès, les travaux de réalisation de ce projet étaient confiés au départ à l'OPGI. Non lancés, ils ont été attribués ensuite par l'un des anciens walis de l'époque à un entrepreneur qui avait disparu de la scène avant même d'entamer les travaux. "Depuis, aucune issue favorable n'a pu être trouvée à ce projet. Toutes les entreprises à qui on a confié les travaux de réalisation en question n'ont rien pu faire sans savoir pourquoi. Pourtant, plusieurs autres réalisations de logements similaires lancés récemment à travers l'ensemble de la wilaya sont déjà achevés et même livrés à leurs bénéficiaires", déplorent les mêmes souscripteurs. "Nos enfants ont grandi depuis 2012 et on est contraint de les marier dans nos exiguës habitations que nous occupions toujours, alors que les logements qui nous appartiennent de droit, conformément à la réglementation en vigueur et que nous attendions depuis presque une décennie, tardent à voir le jour !", fulminent-ils. Pour l'un des promoteurs locaux à Ténès, il s'agit d'un laisser-aller que l'Etat doit assumer et demander ainsi des comptes à ceux qui sont à l'origine de cette situation. "Tout a changé de 2012 à ce jour. Les prix de l'ensemble des matériaux de construction ont augmenté de façon inimaginable, tout comme les exigences financières des travailleurs employés dans les chantiers (toutes catégories professionnelles confondues). Je me demande comment allons-nous faire pour faire face à l'augmentation du coût financier de cette réalisation", s'interroge le même promoteur, en présence des souscripteurs.