La question des urgences et les pratiques de la médecine légale ont été au centre de cette rencontre, dont l'objectif est de clarifier ce rapport de complémentarité entre la médecine légale, le travail judiciaire et le magistrat. Initiée par le ministère de la Justice, une journée d'étude abritée par la cour d'Ouargla lundi dernier a rassemblé des médecins légistes, des magistrats et des officiers de la police judicaire relevant des services de sécurité, confrontés à la question de l'identité professionnelle du médecin légiste, de ses liens réels ou supposés avec la médecine légale et de sa relation avec les magistrats, ainsi que le travail judiciaire en général. Le tout, conformément à la législation et à la réglementation algériennes en vigueur, notamment les codes de procédure pénale et civile. La question des urgences et les pratiques de la médecine légale ont été au centre de cette rencontre, dont l'objectif est de clarifier ce rapport de complémentarité entre la médecine légale, le travail judiciaire et le magistrat. Selon le Dr Mustapha Gaceb, médecin légiste et président du Conseil régional de l'ordre des médecins à Ghardaïa, cette rencontre a été une opportunité pour expliquer nombre de sujets liés, entre autres, aux domaines de l'application de la médecine légale. Pour lui, la médecine légale est une sorte d'articulation entre le monde médical et le monde judiciaire, la détermination des causes du décès en cas de crime ou de mort suspecte, les causes du dommage corporel, les pratiques nécessaires lors de la levée du corps, les procédures de rapatriement d'une dépouille mortelle avant ses funérailles et l'autopsie. Il a été question également des nouvelles dispositions du code de la santé publique de 2019 relatives à la détermination de la responsabilité pénale en cas de différents fléaux sociaux, tels que la violence intrafamiliale et toute forme de violence physique, sexuelle et psychique, en plus des voies et moyens de prévention pour lutter contre ces pratiques qui touchent sensiblement l'organisation sociale. Evaluant la médecine légale dans notre pays, le Dr Mustapha Gaceb a fait savoir que, depuis sa création en 1985, la médecine légale a connu une avancée très appréciable grâce à la formation de nombreux médecins dans ce domaine. "Nous avons atteint aujourd'hui une couverture nationale sur les 48 wilayas, après que les médecins légistes se comptaient sur le bout des doigts", s'est-il félicité, précisant que "leur place est sensible, importante et indispensable pour éclairer plusieurs faits, en particulier les causes de la mort, qu'elle soit criminelle, suspecte ou naturelle". "Le médecin légiste, à travers sa pratique et sa conduite, peut inspirer le respect de tous les citoyens", a-t-il dit. "Nous jouissons actuellement d'un statut social un peu particulier, parce que nous sommes détenteurs du secret médical de toute la famille et de toute la société, dans la dignité, le respect de tout un chacun et conformément, bien évidemment, au code de déontologie médicale", a encore souligné le Dr Gaceb.