La faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l'université de Tamanrasset a abrité, hier, samedi, le premier colloque national sur l'entrepreneuriat et la création des petites et moyennes entreprises, auquel ont participé 138 intervenants venus de différentes universités du pays. D'emblée, le président du séminaire, Sayfeddine Telli, a mis l'accent sur l'importance de cette manifestation scientifique qui évoque l'un des enjeux et des défis majeurs à relever pour parvenir à une économie prospère. Son allocution est ainsi axée sur la contribution des PME et son potentiel dans le développement économique avant de revenir sur les objectifs de cette rencontre qui se veut une occasion pour débattre des problèmes sur lesquels butent les jeunes promoteurs et entrepreneurs. Le président du colloque a également passé en revue les réformes entreprises dans ce cadre pour mieux booster ce secteur d'activité devant répondre aux directives consacrées par la nouvelle feuille de route du gouvernement. Le représentant du doyen de la faculté, Noureddine Souilhi, a, pour sa part, évoqué la problématique du développement durable et les mécanismes d'accompagnement des entrepreneurs avant d'inviter les intervenants à se baser sur des recommandations opérationnelles pour pouvoir sortir du gouffre dans lequel se perdent les porteurs de projets en Algérie. Le comité d'organisation présidé par Mohamed Matelah a misé sur les thèmes traitant particulièrement du volet de la formation et de l'éducation à l'entrepreneuriat afin d'identifier les nouvelles compétences nécessaires à ce secteur et d'élaborer les programmes d'études appropriés à sa promotion. L'entrepreneuriat féminin, présenté comme le moteur du développement local en Algérie, était, également, au menu de cette manifestation scientifique qui se propose d'apporter les solutions idoines aux problèmes dans lesquels se morfond cette catégorie. Selon l'intervenant de Mostaganem, Sid Ahmed Benacer, les femmes algériennes, à l'instar de beaucoup d'autres femmes entrepreneurs, souffrent de diverses difficultés liées, entre autres, aux pratiques traditionnelles et culturelles, à l'implication de la religion, aux inégalités entre les sexes, au manque de réseautage et de formation ainsi qu'à l'absence de culture entrepreneuriale. L'orateur a ainsi mis en exergue l'importance d'encourager l'entrepreneuriat féminin par un soutien spécifique et d'orienter le système de gestion vers des activités créatrices de richesses et d'emplois, à même de diversifier les activités des promoteurs en fonction des priorités retenues pour le développement des secteurs industriel, agricole, environnemental, TIC et touristique. D'autres participants ont traité des pratiques de la responsabilité sociale de l'entreprise et leur contribution au développement des PME. Pour sa part, Noureddine Lahouazi, de l'université de Tamanrasset, s'est focalisé sur le créneau de la sous-traitance et les différents mécanismes permettant de promouvoir le secteur des PME et des start-up dans le cadre des accords de coopération conclus avec le groupe Sonelgaz.