Le SG de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et nombre de représentants de partis politiques et personnalités nationales, un ancien ministre et un chef de cabinet du gouvernement mènent, ces derniers jours, une série de concertations programmées pour sortir le pays de la crise. Ces concertations qui ont concerné les partis Al Joumhouri, le Courant démocrate, Ettakatol, Echaâb et des personnalités nationales, se sont focalisées, selon le responsable du premier nommé, sur la situation dans le pays, la crise institutionnelle entre les trois pouvoirs en particulier, indiquent les médias tunisiens. D'autres rencontres avec des responsables de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), et le Conseil de l'ordre des avocats, qui étaient programmées avaient pour objectif d'écouter les différentes propositions capables de pousser vers une sortie de crise. Le SG de l'UGTT avait reçu, mercredi, une délégation de partis politiques et de personnalités nationales. Ces rencontres interviennent alors que le pays connaît depuis plus de trois semaines une crise politique en rapport avec le dernier remaniement ministériel. Le président de la République, Kais Saïed, qui avait émis des réserves sur certains noms et dénoncé une violation des dispositions de la Constitution a refusé d'accueillir les ministres pour la prestation de serment. Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, avait annoncé, lundi, la révocation de cinq membres concernés par ce remaniement et leur remplacement à titre intérimaire par des ministres en exercice, en attendant le parachèvement des procédures. Dans ce contexte, les syndicats des agents et cadres de tous les corps de métiers du groupe Tunisair, ont annoncé leur décision d'entamer une grève ouverte hier à partir de midi. Le secrétaire général de l'union régionale du travail à l'Ariana, Mohamed Chebbi, a indiqué dans une déclaration à l'agence TAP, que les vols de Tunisair seront complètement suspendus à partir de jeudi et vendredi et que les services de déchargement et d'expédition des autres compagnies aériennes s'arrêteront complètement, indiquant que cette grève ouverte engendrera un arrêt total de l'activité de transport aérien en Tunisie. Au plan sécuritaire, le groupe terroriste Etat islamique a revendiqué la mort, début février, de quatre membres de l'Armée tunisienne dans l'explosion d'une mine artisanale lors d'une opération de ratissage au Mont Mghila pour la recherche d'éléments terroristes. Cet incident "ne nous empêchera pas de poursuivre nos efforts pour combattre et vaincre le terrorisme", avait réagi le Premier ministre, Hichem Mechichi.