Equinor (anciennement appelé Statoil), compagnie pétrolière norvégienne, restera plus longtemps que prévu en Algérie. Equinor en a fait part à son partenaire, Sonatrach, lors d'une réunion, tenue récemment à Alger, entre son P-DG, Anders Opedal, et Toufik Hakkar, P-DG de la compagnie nationale des hydrocarbures. Les deux compagnies se sont engagées, à l'occasion de cette rencontre, à travailler à la construction d'un partenariat durable, en "l'étendant au-delà du terme des contrats actuels qui s'achèvent en 2027, notamment dans les wilayas d'In Salah et d'In Amenas". Les "perspectives de coopération" dans divers domaines liés à la "réduction" de l'impact de l'industrie des hydrocarbures sur l'environnement, au développement de "l'hydrogène bleu" et à la "réduction" des émissions de CO2 et de "l'empreinte carbone" de l'industrie d'hydrocarbures ont été également explorées. Pour sa part, le ministre de l'Energie et des Mines a reçu, la semaine dernière, une délégation de la compagnie norvégienne conduite par son P-DG, Anders Opedal, dont c'est le premier voyage à l'étranger depuis sa désignation à ce poste, en novembre 2020. Les deux parties ont passé en revue l'état des relations de coopération bilatérales dans le domaine de l'énergie, notamment "l'exploration" et "la production" des hydrocarbures. Les opportunités d'affaires et "d'investissements" ont également été abordées au cours de cette réunion. Equinor a été invitée à "explorer, avec Sonatrach, les voies et moyens de renforcer et d'élargir le partenariat existant" entre les deux compagnies et au partage d'expérience et d'expertise notamment en matière de protection de l'environnement et des nouvelles technologies liées aux émissions de gaz à effet de serre et à l'empreinte carbone. Ainsi, la compagnie nationale des hydrocarbures active pour que son associé norvégien reste engagé dans le secteur de l'énergie en Algérie, après plus de 18 ans de coopération fructueuse et pragmatique. La société publique norvégienne des hydrocarbures est présente en Algérie depuis 2003. Elle développe deux des plus gros gisements de gaz naturel du pays avec une production qui a affiché en 2020, 41 400 barils équivalent pétrole. La compagnie norvégienne détient 45,9% du site d'In Amenas (Tiguentourine), Sonatrach 8,21%, le reste revenant à BP. Tiguentourine, un important site gazier constitué de sept champs, a été la cible d'actes terroristes en 2013. Cela avait fait peser de sérieuses menaces sur les engagements contractuels de l'Algérie en matière d'exportation gazière vers l'Europe. Il est utile de rappeler que British Petroleum (BP) semble vouloir faire défection, se séparer de ses deux partenaires (Sonatrach et Equinor). BP a, en effet, engagé, début juin dernier, des discussions avec l'italien ENI pour lui vendre sa participation de 45,89% dans l'usine de gaz naturel d'In Amenas, ainsi que 33% de ses parts dans l'usine de gaz d'In Salah.