Pas moins de 42 représentants de wilayas du pays sur les 50 prévus ont pris part au conseil national ordinaire du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) qui s'est tenu, les 15 et 16 octobre, au lycée Frantz-Fanon de Boumerdès. Les travaux de ce conclave ont porté notamment sur l'évaluation de la situation qui prévaut dans les établissements scolaires du pays, un mois après la rentrée scolaire, d'une part, et sur les conditions socioprofessionnelles de la corporation, d'autre part. Les travaux de ce conseil, qui ont pris fin tard dans la soirée de samedi, ont été caractérisés selon Rabah Mâameri, coordinateur de wilaya de Boumerdès, par des débats houleux, mais constructifs avec, à la clé, des propositions qui ont convergé à la fin vers une même et unanime décision : celle d'entamer, à partir du 2 novembre prochain, une grève nationale cyclique de deux jours par semaine. "C'est un constat amer établi dans les différents rapports soumis aux travaux du conseil national. Le secteur est malade. Les pouvoirs publics doivent réagir à cette situation qui n'a que trop duré", a affirmé Rabah Mâameri. Dans la plateforme de revendications contenues dans le communiqué qui a sanctionné les travaux de ce conseil national ordinaire, le Cnapeste revendique, selon la même source, l'ouverture de nouveaux postes budgétaires pour mettre fin à la pression exercée sur le personnel enseignant, qui dispense, au quotidien, un volume horaire important. L'augmentation des salaires face au pouvoir d'achat de l'enseignant qui se dégrade de jour en jour, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis deux ans et privant les enseignants des dividendes sont autant d'autres réclamations contenues dans le communiqué. Sur ce dernier point, Rabah Mâameri Rabah précise que le ministère de l'Education pourvoit chaque année 45 000 nouvelles promotions pour en faire bénéficier la corporation. La retraite anticipée figure également comme un autre point contenu dans cette plateforme de revendications, a-t-il ajouté. Lors d'une récente déclaration à Liberté, avant même la tenue du dernier conseil national ordinaire à Boumerdès, Messaoud Boudiba, secrétaire national de cette organisation syndicale, avait affirmé que concernant le volet social de la corporation, à savoir l'augmentation des salaires, la revalorisation du point indiciaire, la prime de zone, l'accès au logement et à la médecine du travail, il a toujours été parmi les principales revendications du Cnapeste. Il a, par ailleurs, ajouté que le partenaire social a toujours été confronté à une "mauvaise volonté" de la tutelle et des pouvoirs publics, en général dans la prise en charge des doléances de la corporation. Pour preuve, a-t-il rappelé, la révision du régime indemnitaire stagne depuis 2010. Il a également précisé que certaines primes, comme celles du logement, du transport et de panier, ne sont pas octroyées aux enseignants.