Les universitaires demandeurs de logements de fonction à Oran, regroupés au sein d'un "comité des enseignants universitaires non logés d'Oran", ont observé, hier, un arrêt de travail de 24h et organisé un rassemblement devant l'entrée du campus universitaire Mohamed-Boudiaf (ex-Usto). Ces universitaires qui, depuis le début de l'année, ont multiplié les actions de protestation et de revendications, sont passablement déçus par le silence entourant leur situation. "Nous avons entendu parler de promesses verbales et non officielles pour nos revendications, mais rien de concret n'a été réalisé jusqu'à présent", dénonce un membre de ce comité, expliquant que "c'est pour cela, qu'à nouveau, nous sommes dans la rue". Et de poursuivre : "Il y aurait la promesse de lever le gel sur 160 logements de fonction non occupés et de pouvoir bénéficier d'une partie du programme de logements LPP, selon des promesses." Ils expliquent la difficulté des professeurs débutants : un maître assistant, qui perçoit un salaire de 46 000 DA, ne peut accéder aux différentes formules de logement. Ainsi, pour les universitaires non logés – ils seraient autour de 600 à Oran, exerçant au sein des trois universités et des six grandes écoles –, cette situation impacte leur quotidien, tant dans leur travail que dans la vie sociale. "Il y a 164 logements de fonction inoccupés sur un total de 510 vides, selon le constat d'un huissier de justice. Il y a aussi 160 logements affectés mais qui ne sont plus occupés et qui pourraient profiter aux enseignants non logés", affirment les protestataires, qui réfléchissent à une "action nationale unitaire" à l'occasion de la tenue d'une conférence nationale au ministère de l'Enseignement supérieur, probablement pour demain jeudi.