Les cours du pétrole ont cédé du terrain hier, au terme d'une semaine sans direction claire, les investisseurs restant tiraillés entre des données haussières et le risque sur la demande que fait toujours planer Omicron. Avant, le prix du baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 1,96% à 73,57 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier abandonnait 2,03% à 70,91 dollars. Les deux cours de référence du brut ont clôturé la séance de jeudi sur une hausse aux pourcentages semblables. "Les prix du pétrole subissent une nouvelle semaine de fluctuations", notent les observateurs du marché. Des forces contraires sont à l'œuvre, d'un côté la crainte que le nouveau variant de Covid-19 n'obère la demande d'or noir, de l'autre des signes encourageants comme la baisse importante des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, partagée mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Résultat : "Les marchés pétroliers sont à la recherche d'un prix d'équilibre jusqu'à ce que la situation change de manière convaincante dans un sens ou dans l'autre", reprend M. Halley. Les investisseurs attendent notamment la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+ prévue le 4 janvier. Le prix du gaz naturel montrait toujours une forte volatilité vendredi, perdant en début de séance près de 20%. Dans la matinée, le marché de référence du gaz européen, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, ne lâchait plus que 4,13% à 136,87 euros le mégawattheure (MWh). Il a touché la veille 146,16 euros, un nouveau plus haut depuis le 6 octobre. "Exacerbés par les tensions politiques avec la Russie, le plus important fournisseur de gaz de l'Europe, les prix européens du gaz sur le marché au comptant sont actuellement en passe de retrouver" ce record d'il y a deux mois et demi, à 162,12 euros le MWh, explique Barbara Lambrecht, de Commerzbank.