Des mesures de sécurité draconiennes ont été mises en place en Tunisie pour le Sommet mondial sur la société de l'information (Smsi) qui commence mercredi à Tunis. Toutes les forces de sécurité sont à pied d'œuvre depuis plusieurs semaines et l'armée a été mise en état d'alerte avec un redéploiement d'effectifs et de matériels sur des bases militaires proches de la capitale. Des dizaines de milliers de policiers en tenue et en civil et des unités spéciales, à pied et parfois à cheval, munies de chiens, forment un dispositif sans faille dans la ville de deux millions d'habitants qui accueille du 16 au 18 novembre une vingtaine de chefs d'Etat et dix mille participants à la seconde phase du SMSI. Ce sommet se tient dans un climat de mécontentement, notamment lié à la participation d'officiels israéliens, dont la présence sans précédent est perçue par une partie de l'opinion comme une normalisation avant l'heure des rapports entre la Tunisie et l'Etat hébreu. Le choix de Tunis pour cette réunion organisée par l'Onu a aussi été dénoncé par des ONG et l'opposition qui stigmatisent des entraves aux libertés publiques et aux droits de l'homme. Aussi, les autorités, qui redoutent une action terroriste, ont-elles redoublé de vigilance sur le volet sécuritaire.