Face à la cherté des produits, certains consommateurs se contentent d'observer, ahuris, les prix qui ne cessent d'augmenter, s'interrogeant sur ce qu'il en sera du mois de Ramadhan qui approche. Les marchés des fruits et légumes de Sidi Bel-Abbès ont enregistré, ces jours-ci, une flambée vertigineuse des prix, à tel point qu'elle a irrité les ménages à faible revenu, a-t-on constaté hier lors d'une virée effectuée dans deux marchés de la ville. À ce propos, au niveau du marché Sidi-Djilali, la pomme de terre est affichée entre 115 et 120 DA, l'aubergine et la tomate reviennent à 120 DA, le chou et le chou-fleur à 90 DA, l'artichaut à 120 DA, le citron à 250 DA, le navet et la carotte à 90 DA. Le même constat a été établi au niveau du marché de la cité Houari-Boumediène, où le poivron est cédé entre 150 et 160 DA le kilo, la courgette et la tomate à 90 DA le kilo et l'oignon à 75 DA le kilo. Pour ce qui est des haricots verts, leur prix est affiché à 400 DA, les petits pois de qualité moyenne à 130 DA, les fèves à 150 DA et la salade à 120 DA. Pour ce qui est de l'orange Thomson, son prix en cette période de l'année est de l'ordre de 160 DA/kg et à 100 DA pour celle de petit calibre. Concernant la banane, son prix a atteint les 400 DA, la pomme entre 400 et 500 DA, la fraise se vend à 400 DA et les dattes sont proposées entre 900 DA et 1 200 DA, selon la variété. Certains consommateurs se contentent ainsi de regarder les prix avant de passer leur chemin, au milieu du brouhaha des commerçants. Les mères et les pères de famille abordés ont unanimement dénoncé cette folle hausse des prix pratiqués, surtout celle de la pomme de terre, dont le prix n'a pas baissé sous la barre des 100 DA/kg. "Les prix sont trop chers et ne cessent de mettre en mal nos petits budgets. Pourtant, ce ne sont pas les lois qui manquent pour freiner cette folle hausse des prix", déplore une sexagénaire au niveau du marché Sidi-Djilali. Pour sa part, un retraité d'Algérie Poste considère qu'en plus de l'insignifiante pension de retraite perçue cette hausse des prix a eu un impact considérable sur le pouvoir d'achat de la classe moyenne. "Cette situation est insoutenable, surtout en ce qui concerne les légumes de large consommation, comme la pomme de terre, dont le prix de 120 DA fait fuir. Je ne sais plus où donner de la tête", s'indigne-t-il. Au sujet de la hausse de la mercuriale, qui n'en finit pas de pénaliser les consommateurs, certains marchands de fruits et légumes l'attribue surtout à la sécheresse, au manque d'eau et à la réduction du nombre des superficies destinées à la culture des tubercules. "C'est normal que les quantités récoltées soient insuffisantes et se répercutent sur le prix de ce légume de grande consommation", tente de se justifier un marchand de fruits et légumes, dont les propos sont appuyés par les autres commerçants. "Aussi, les stocks au niveau des chambres froides ne sont pas assez suffisants pour approvisionner les marchés de gros, malgré le déstockage", ajoute-t-il, insistant sur le fait que les charges de transport sont aussi importantes.