L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont choisi de maintenir l'accord scellé l'été dernier. L'alliance a décidé, hier, lors de sa 26e réunion ministérielle, d'augmenter la production pétrolière totale de l'alliance de 400 000 barils par jour en avril prochain, a annoncé le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, dans une déclaration à la presse : "Les pays signataires de la déclaration de coopération Opep+ ont décidé de poursuivre la hausse globale en injectant 400 000 barils par jour supplémentaires sur le marché au mois d'avril prochain." L'Opep+ estime, dans un communiqué, que "la volatilité actuelle n'est pas due à des changements dans les fondamentaux du marché, mais à des développements géopolitiques". Les fondamentaux du marché pétrolier et les perspectives font ressortir que le marché est "bien équilibré", souligne le communiqué. Avec cette décision le niveau de production de pétrole brut algérien devrait augmenter à 1,002 million de barils/jour en avril prochain contre 992 000 barils/jour le mois en cours, soit une hausse de 10 000 barils/jour. Les ministres du Pétrole et de l'Energie de plusieurs pays arabes, dont les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Irak et le Koweït, avaient affiché la couleur, la semaine passée ; Ils ont déclaré que l'Opep et ses alliés devraient s'en tenir à leur accord actuel d'une augmentation de la production de 400 000 barils par jour chaque mois. Le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Abdoul Djabbar, avait souligné que pour le "bénéfice de l'ensemble du marché de l'énergie", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés devraient pour l'instant s'en tenir à cet objectif. Selon les Emirats arabes unis, ce sont les tensions géopolitiques qui font monter les prix du brut et non l'offre et la demande. Dimanche dernier, l'Arabie saoudite a confirmé son attachement à l'alliance Opep+ avec la Russie, lors d'un entretien entre le prince héritier Mohammed Ben Salmane et le président français Emmanuel Macron, a rapporté l'agence officielle Saudi Press Agency (SPA). "Au cours du contact, il a été également discuté de la situation en Ukraine et de l'impact de la crise sur les marchés de l'énergie, et à cet égard, Son Altesse le prince héritier a souligné la volonté du royaume de stabiliser et d'équilibrer les marchés pétroliers, et l'engagement du royaume envers l'accord Opep+", a affirmé l'agence SPA. Dans son rapport publié le mois dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole table sur un rebond de la demande mondiale de brut de 4,2 millions de barils par jour pour atteindre 100,8 millions de barils/jour. Dans un article consacré aux politiques monétaires, l'Opep a conclu à une prévision de la demande "robuste" et estime que "le marché pétrolier devrait rester bien soutenu tout au long de 2022". En janvier dernier, selon toujours le rapport de l'Opep, l'Algérie aurait produit 977 000 barils par jour en moyenne contre 966 000 barils par jour en décembre de l'année écoulée.