L'Arabie saoudite a confirmé son attachement à l'alliance Opep+ avec la Russie, avant-hier, lors d'un entretien entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président français Emmanuel Macron, a rapporté l'agence officielle Saudi Press Agency (SPA), citée par l'APS. L'Opep+ rassemble les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l'Arabie saoudite, et leurs dix partenaires guidés par la Russie. "Au cours du contact, il a été également discuté de la situation en Ukraine et de l'impact de la crise sur les marchés de l'énergie, et à cet égard, Son Altesse le prince héritier a souligné la volonté du royaume de stabiliser et d'équilibrer les marchés pétroliers et l'engagement du royaume envers l'accord Opep+", affirme l'agence. Une téléconférence se tiendra mercredi entre les 23 membres du groupe Opep+ pour discuter d'une éventuelle augmentation de la production, quelques jours seulement après le conflit en Ukraine, qui a fait grimper le prix du brut au-delà de 100 dollars le baril. L'Opep+ devrait s'en tenir à son accord actuel, qui prévoit une augmentation mensuelle de sa production de 400 000 barils de pétrole. Plusieurs ministres arabes, producteurs de pétrole, ont plaidé ouvertement en faveur du maintien de la politique actuelle de production, étant donné que la flambée actuelle des cours du pétrole serait provoquée par des facteurs plutôt conjoncturels. Les prix du pétrole bondissaient hier après les nouvelles sanctions prises contre la Russie, dopés par le conflit en Ukraine, et la crainte grandissante des investisseurs d'une rupture de l'approvisionnement en pétrole. Vers 10h30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, s'envolait de 4,92% à 102,75 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 5,11% à 96,27 dollars. "Les inquiétudes croissantes concernant les perturbations de l'approvisionnement en énergie de la Russie poussent les prix du pétrole et du gaz à la hausse alors qu'une nouvelle semaine de négociation commence", commente Carsten Fritsch, de Commerzbank. La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde. Plus tôt en séance, le prix du baril de WTI avait bondi de plus de 6% et le Brent de plus de 5%, les deux références évoluant au-dessus du seuil symbolique de 100 dollars le baril. "Les fortes hausses de prix sont dues aux sanctions imposées à la Russie par l'Occident et qui se sont encore considérablement renforcées ce week-end", affirme l'analyste de Commerzbank.