Les travaux de l'atelier régional pour l'habilitation et l'appui des personnes vivant avec le VIH dans la région Mena (Meadle East and North Africa, Moyen-Orient et Afrique du Nord) ont débuté, hier, au Centre international de presse, à Alger, en présence des ministres de la Santé, M. Amar Tou, et de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédités à Alger et des membres de la société civile. Des délégations venues de quinze pays du Maghreb et du Moyen-Orient, des représentants de l'Organisation des Nations unies pour la lutte contre le Sida (Onusida), et des associations et agences relevant de l'ONU et activant en Algérie prennent part, également, à cet atelier dont les travaux se poursuivront à huis clos jusqu'au 16 novembre. Ces travaux seront sanctionnés, a-t-on appris, hier, auprès des participants, par une “Déclaration d'Alger” qui définira les méthodes d' “une prise en charge et d'une réinsertion appropriées” des personnes atteintes et les moyens d'éliminer “la discrimination” qui les frappe. Le directeur régional Onusida, M. Oussama Tawil, intervenant à l'occasion de l'ouverture des travaux, a dressé un état des lieux, indiquant que “le VIH est de plus en plus présent” dans la région. M. Tawil a préconisé “une sensibilisation accrue sur l'épidémie pour prévenir de nouvelles infections”, seule à même de suppléer à “l'absence d'une réponse efficace au VIH”. Il a plaidé, en outre, pour la fin de “la stigmatisation” et de la “discrimination” qui frappent les individus atteints du virus car, a-t-il déclaré, la stigmatisation et la discrimination restant les “principaux obstacles à la garantie d'une prise en charge psychosociale des personnes touchées par la maladie”. Le ministre de la Santé, M. Amar Tou, a plaidé, quant à lui, pour la conception et la mise en place de “politiques coordonnées sur les plans régional et international, dans le cadre d'une stratégie commune qui tienne compte des spécificités des pays concernés”. Le ministre de la Santé a tenu à rappeler “les efforts” consentis par l'Etat dans la lutte contre la propagation du VIH, et a notamment rappelé la convention signée par l'Algérie avec le Fonds mondial, ce qui traduit, selon lui, “l'engagement du gouvernement” à lutter contre le sida. Dressant le bilan de l'action du gouvernement dans ce domaine, M. Tou a fait état de la création de centres de dépistage à travers toutes les wilayas, de l'adhésion de l'Algérie aux programmes de lutte et de prévention des organisations internationales, de l'existence d'un plan national de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles depuis 2001 et d'un plan de lutte spécifique au sida depuis cette année. Intervenant à son tour, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, a déclaré que son département est prêt à “participer à l'effort de lutte” contre le sida et à “accompagner les personnes vivant avec le VIH” en les soutenant dans la réalisation de projets tels que la création d'entreprises, dans le cadre des dispositifs prévus, comme les micro-crédits, ou encore “en les insérant dans un dispositif d'emploi et de solidarité”. Notons que les journalistes présents à l'ouverture de l'atelier ont été rendus destinataires d'un document intitulé “Principes directeurs et code d'éthique pour la divulgation d'informations concernant les personnes vivant avec le VIH”. C'est au nom de ce code et de ces principes que la presse est priée de respecter la décision des organisateurs de recourir au huis clos. Farouk Lekhmici