Les antiquités, ces objets qui en vieillissant se bonifient avec le temps, ont la cote dans la capitale de l'Ouest, affirment de nombreux amateurs de ce type de commerce, à tel point que de nombreux magasins se sont lancés dans ce créneau. Activité marginale, il y a quelques années seulement, le commerce des objets anciens s'est imposé à Oran comme un créneau porteur pour nombre de marchands. Les antiquités, ces objets lesquels en vieillissant se bonifient avec le temps, ont la cote dans la capitale de l'Ouest, affirment de nombreux amateurs de ce type de commerce, au point où de nombreux magasins se sont lancés dans ce créneau. Les “fouineurs” peuvent dénicher de très bonnes occasions, même s'il faille parfois payer le prix fort. À M'dina Djdida, quartier commerçant par excellence, cette activité est si florissante qu'une aile est carrément réservée aux amateurs de la brocante, du vieux quinquet qui a éclairé de sa lumière blafarde, mais ô combien précieuse, les maisons des aïeux, au petit réchaud à pétrole, en passant par le vieux meuble. La gamme des articles proposée comprend également des chaises en bois noble, des armoires, des buffets ou des répliques de tableaux de maîtres qui, par la beauté ou par la qualité des matériaux avec lesquels ils ont été fabriqués, attirent des adeptes de plus en plus nombreux qui ne lésinent pas sur les moyens financiers pour les acquérir. Ces objets, une fois acquis par leurs nouveaux propriétaires, sont astiqués et relookés pour trôner ensuite, tels des trophées, au milieu de la salle de séjour ou le hall de la villa de ces esthètes et amoureux de la chose ancienne. Les amateurs de ces objets obsolètes sont issus d'horizons divers, a-t-on constaté dans les souks hebdomadaires, qui ont proliféré dans plusieurs communes de la wilaya d'Oran durant la dernière décennie, allant du vieux retraité nostalgique des temps passés, au jeune cadre pour qui la modernité n'exclut pas l'amour de l'antiquité. Le marché de Chteïbo est incontestablement la place commerçante où les amateurs des objets anciens peuvent faire les meilleures affaires et à des prix raisonnables, estime-t-on. Les revendeurs s'approvisionnent directement auprès des habitants de la ville, lesquels parfois, pour cause d'exiguïté de leur lieu d'habitation, de déménagement ou d'acquisition de nouveaux équipements, se débarrassent de leurs vieilles bricoles. L'image de vieilles personnes poussant des chariots chargés de vieux meubles fait désormais partie du paysage quotidien des Oranais. Se définissant d'ailleurs comme des antiquaires, ces personnes ont investi ce créneau pour s'installer au cœur du centre-ville d'Oran pour proposer leurs marchandises à des clients moins regardant sur les sommes à débourser lorsqu'il s'agit d'objets chargés de souvenirs de la belle époque. R. N.