Depuis la promulgation du fameux décret portant interdiction de la cueillette du corail, ce dernier ne cesse de subir le saccage de pêcheurs indélicats. En dépit de toutes les mesures prises par les policiers, les gendarmes et les douaniers pour la préservation de cette précieuse ressource, les contrebandiers continuent de saborder cette richesse nationale pour une minable poignée de dinars tunisiens. Récemment, les éléments de la brigade de gendarmerie d'El Kala, après plusieurs journées de filatures et de recoupements d'informations, ont mis la main sur 130 kg de corail au domicile d'un citoyen de la localité. La perquisition, effectuée sur ordre du procureur au cours de laquelle les éléments de cette brigade furent mobilisés pour les besoins de l'opération, a permis entre autres de saisir l'équivalent de 45 000 euros, en plus de la quantité de corail brut enveloppée dans un sachet en plastique. Le mis en cause est connu dans le milieu puisque c'est la seconde fois qu'il se fait épingler par nos vaillants policiers, gendarmes et douaniers qui travaillent en étroite collaboration. Présenté devant le procureur de la République et vu les nombreuses charges pesant sur lui, le mis en cause a été écroué. Il semble que le seul moyen de contrecarrer ces contrebandiers qui assassinent l'économie nationale est l'ouverture de la cueillette du corail, faute de quoi la croix d'André, instrument utilisé par les pseudo-pêcheurs, risquerait de ravager cette ressource aquatique qui pourrait être génératrice de nombreux emplois et renflouer les caisses de cette commune balnéaire ayant besoin d'aide financière pour venir à bout des nombreux problèmes sociaux. Tahar BoudjemaÂ