L'industrie pétrolière vénézuélienne, désormais aux mains du gouvernement après avoir été paralysée par la grève des opposants au président Hugo Chavez, poursuit sa reprise, mais sans un accord avec ses cadres et techniciens “rebelles”. Les leaders de la grève menée par l'opposition ont appelé officiellement, dimanche dernier, à la levée du mouvement lancé, il y a deux mois, contre Hugo Chavez, mais pas dans la société publique des Petroleos de Venezuela (PDVSA), le moteur économique du pays qui assure 80% des recettes en devises. Le président vénézuélien a annoncé dimanche dernier que la production pétrolière avait atteint quasiment 1,8 million de barils par jour, soit plus de la moitié de sa production normale, et que les exportations se montaient à 800 000 barils/jour. Lundi dernier, les cours du pétrole ont lâché du terrain sur un marché international haussier en raison des préparatifs de guerre en Irak. La baisse des cours est due en partie “à la légère hausse de la production et des exportations de brut du Venezuela”, a indiqué Tony Machacek, analyste à la maison de courtage Prudential Bache. “Il n'y a aucun doute que davantage de pétrole va sortir du Venezuela dans les prochaines semaines”, a renchéri Lawrence Eagles, analyste à la maison de courtage GNI. Selon les grévistes, la production du 5e exportateur et 8e producteur mondial n'était samedi dernier que de 1,084 million de b/j, soit 33% de la production de 3,28 millions de b/j produite en décembre.