Les chemins communaux et voiries urbaines au niveau national sont dans un tel état de délabrement que leur réhabilitation nécessite la colossale enveloppe financière de 350 milliards de dinars. C'est ce qu'a indiqué Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lors d'un point de presse tenu, hier, au Cercle national de l'armée, en marge d'une journée d'étude sur “la gestion et l'exploitation du réseau autoroutier en Algérie”. Se basant sur une étude faite par son département, il a indiqué qu'il faut réunir au moins 200 milliards de DA pour pallier le plus urgent. Le ministère de l'Intérieur a déjà alloué, à cet effet, près de 20 milliards de dinars à différentes communes du pays. Une enveloppe spéciale de 20 milliards de dinars reçue dans le cadre de la loi de finances 2005. Pour revenir à la journée d'étude d'hier, Amar Ghoul a essayé de fixer les missions de l'Algérienne de gestion des autoroutes, un organisme appelé à gérer l'autoroute Est-Ouest dont les travaux ne sont pas encore lancés. Créée le 10 juillet 2005, l'Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) aura aussi sous sa coupe les 7 rocades du pays. Dans son allocution d'ouverture, M. Ghoul a invité les responsables de l'agence à gérer de façon efficiente et moderne les autoroutes pour offrir un meilleur service à leurs clients et autres usagers. Etant à sa première expérience dans le domaine, l'AGA contractera un partenariat avec une entreprise étrangère. Ensuite, elle gérera seule son domaine de compétence ou s'alliera avec une boîte privée nationale. Etant un établissement public à caractère économique, l'AGA bénéficiera d'une autonomie de gestion. “On va l'aider financièrement pour une certaine période. Après, elle aura son autonomie financière”, a indiqué Ghoul qui n'a pas pour autant précisé le montant de cette aide. Pour ce qui est des prix du péage, c'est l'Etat qui le fixera, a indiqué le ministre. “Ce sera un prix tout à fait abordable pour les usagers”, précise-t-il. L'autre mission de cette agence est la gestion des aires annexes des stations-service qui y seront installées. Un appel d'offres international est déjà lancé concernant les modalités de gestion et de conception de ces aires annexes. Une question : peut-on vraiment réaliser 900 km de route en l'espace de 3 ans ? “C'est à notre portée. C'est tout à fait réalisable. Aujourd'hui, il y a des entreprises qui réalisent 1 000 km/an. Celles qui vont réaliser l'autoroute Est-Ouest ont une carte de visite bien fournie. Je peux vous affirmer qu'il y aurait même des soumissions en deçà du délai de 40 mois fixé par les pouvoirs publics. En disant qu'on est capable de terminer cette autoroute avant 2009, ce n'e sont pas que de simples mots”, a répondu Ghoul. A. C.