Le nombre de délits et autres agressions va crescendo depuis quelques années déjà. Une hausse inquiétante est enregistrée, créant ainsi une véritable panique au sein de la population. Jadis ville paisible et convoitée, Mascara bascule depuis quelques années dans l'insécurité. Il ne se passe pratiquement pas un jour sans que plusieurs vols, agressions, détournements, suicides ou crimes soient signalés à l'intérieur même du centre urbain et ce, en dépit de la présence en masse des forces de sécurité. Et comme toujours en pareilles circonstances, les principales victimes restent la gent féminine et les personnes du troisième âge quand il s'agit des vols et des agressions avec comme objets ciblés, les téléphones portables, les bijoux et les porte-monnaie, mais également des jeunes désœuvrés, lesquels, faute de parvenir à résoudre leurs problèmes, s'adonnent à la boisson et la consommation de drogues et deviennent des proies faciles car se trouvant toujours aux mauvais moments et aux mauvais endroits. Ainsi, les deux crimes commis en une semaine dans la même cité à Mascara est la parfaite illustration d'une situation qui suscite inquiétude, indignation et peur au sein de la population qui déplore l'absence d'une Sûreté urbaine susceptible de tempérer l'enthousiasme des malfaiteurs, lesquels mettent à profit cette situation. En effet, la Zhun 9 regroupe près de 5 000 habitations, tous programmes confondus, mais reste dépourvue de toute mesure de sécurité, d'où la frustration des résidants qui estiment qu'ils sont exposés aux risques notamment nocturnes, sentiment renforcé par un éclairage public défaillant, la transformation de certains logements en lieux de débauche, la présence des jeunes délinquants qui trempent dans l'alcool, la drogue, les psychotropes qui ont un point commun, la violence. Dans le même contexte relatif à la sécurité, un autre phénomène est en vogue dans la région de Mascara lié à la chasse aux couples en quête d'endroits à l'abri des regards. Des bandes de jeunes armés de couteaux, de sabres et autres objets contondants sévissent aux alentours des sites fréquentés.Ils se cachent derrière les buissons sur les sentiers menant à Selatma, Tizi, Arouba, Bouhanifia ou Mamounia pour surgir une fois le véhicule à leur hauteur ou à l'arrêt. Sous la menace de leurs armes, ils délestent leurs victimes de tous les objets de valeur, argent, portables, bijoux, postes radio… Dans la plupart des cas, ils relâchent les hommes et gardent les femmes pour assouvir leur plaisir. Faibles et sans défense, les victimes cèdent dans l'espoir d'être relâchées. Par orgueil, par honte ou par peur des représailles, les victimes s'abstiennent de porter plainte, mais le bouche à oreille fonctionne à merveille à Mascara, ce qui explique la circulation des informations. Rares sont les victimes qui osent défier leurs agresseurs, quitte à déformer la version des faits. Dans ce cas, une fois la plainte déposée, les services de sécurité entrent en scène, organisant filatures, souricières, surveillances et contrôles. Chaque fois que le silence est brisé, les cas sont élucidés, les agresseurs identifiés, arrêtés et mis en prison et ce, avec la coopération des victimes. A. B.