La visite de Poutine à Alger est intervenue dans un contexte favorable pour la compagnie pétrolière nationale. En effet, le différend gazier entre la Russie et l'Ukraine a eu pour incidence positive d'entraîner un intérêt beaucoup plus important de l'Union européenne pour le gaz algérien. Des compagnies européennes se sont ruées vers l'Algérie pour acheter du gaz algérien, après la rupture d'approvisionnement en gaz, notamment du marché italien, conséquence du précédent russe, a confié un responsable du secteur. Ce conflit aura pour conséquence, à court terme, d'accélérer la conclusion de contrats d'achat et de vente de gaz algérien à travers les gazoducs Algérie-Espagne (Medgaz) et Algérie-Italie (Galsi), a ajouté la même source. La Russie, et en particulier Gazprom, le plus gros fournisseur de gaz de la planète, ont souvent joué en solo sur les marchés internationaux. Cette période paraît désormais révolue. Cette dernière souhaite réaliser conjointement des projets avec Sonatrach dans le domaine du GNL, a indiqué le président du groupe gazier russe, au quotidien Russkaia Gazeta, dans son édition d'hier. Elle s'intéresse au potentiel gazier algérien et à la réalisation de gazoducs dans le pays. Sonatrach pourrait être sollicitée pour participer à la réalisation de complexes GNL en Russie. Le patron de Gazprom a du reste annoncé la signature prochaine d'un mémorandum d'entente avec la compagnie pétrolière nationale. Par ailleurs, la compagnie gazière russe, rapporte l'APS, souhaite se concerter avec Sonatrach sur le marché international du gaz. Ce regain d'intérêt côté russe pour le domaine minier national et des projets conjoints avec la pétrolière nationale pourrait augurer une plus étroite coopération dans les secteurs stratégiques du pétrole et du gaz entre les deux pays. N. R.